Les muserolles font taire les chevaux.

 

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Quelles soient françaises, allemandes, mexicaines, ou combinée, les muserolles ont toutes les mêmes buts en différentes interactions.

Certains ne l’emploient pour une question de goût d’autres par réel intérêt d’empêcher le cheval d’ouvrir la bouche. «Mon cheval ouvre la bouche pour échapper à l’action du mors » Étonnant!

 

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Sur cette photo, la muserolle (combinée sans nose-band) est très très serrée, tout près voire sur l’apophyse zygomatique, ce qui doit être probablement douloureux. Malgré le fait que la muserolle soit très haute, la mâchoire est tout de même bloquée 

Quelles sont les actions de la muserolle? Dans quel but?

La muserolle empêche le cheval d’ouvrir la bouche, globalement elles ont toutes la même action, seulement les points de pressions sont différents.

Selon le réglage, plus une muserolle s’approche de la bouche, et plus elle lui fermera.

Il y a trois catégories de cavaliers dans ces cas-ci :

→ Cavaliers qui mettent la muserolle pour empêcher que leur chevaux ouvrent la bouche et « renforce » l’action du mors.

→ Cavaliers qui mettent la muserolle pour « faire joli » dixit : « Paskeu cé bô »

→ Cavaliers qui ne mettent pas de muserolle.

Les muserolles sont réglées pour que le mors soit bien en place dans la bouche du cheval afin qu’il fasse son « boulot » mais le cheval sans muserolle est un cheval susceptible d’ouvrir la bouche, la langue passe parfois au dessus du mors, et de ce fait le cheval échappe  aux demandes manuelles du cavaliers.

A présent je vais poser une autre question qui vous fera surement réfléchir, surtout ceux qui ignorent pourquoi.

La question essentielle est de savoir : Pourquoi les chevaux ouvrent la bouche?

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Légende photo: Cheval qui essaie d’échapper à l’action du mors… mais qui ne peut pas. (combinée et noseband) … Cavalier professionnel…

Le cheval qui ouvre la bouche est un cheval qui fuit l’action du mors et de la main, et qui à priori éprouve de la douleur, ou l’anticipe. Passer la langue au dessus du mors n’a rien d’anodin, c’est un problème camouflé par les cavaliers avec des excuses assez spéciales : «le mors ne convient pas» – traduction??? Il passe la langue au dessus du mors pour protéger son palais douloureux, il se peut également que le cheval tente de fuir des maux de dents dans certain cas. Dans la tête du bon petit cavalier, il est impossible de se remettre en question du côté des mors, non, non, non! Donc on leur trouve un super système : attacher la langue, ou ils optent pour le mors anti-passe langue.

Charmant. Puisque oui, le cheval arrive parfois tant il ressent une vive douleur, de passer sa langue au dessus de son mors, malgré les muserolles ou tout autres artifices.

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Anti passe-langue

C’est évident pourtant, une main trop dure, des maux créés par le mors, nous pouvons penser que le cheval suit l’instinct de tout être vivant (nous ne comptons pas les masochistes) : la fuite. Sauf que… perdu, avec les muserolles allemandes, combinée et croisée ça n’est pas gagné.

De ce fait, les chevaux souffrent, se blessent, mais les blessures ne sont pas forcément visibles. Je ne sais pas vous, mais moi je ne fourre pas ma tête dans la bouche de mon cheval, et quand bien même j’y arrive, rares sont les fois où je peux apercevoir avec clairvoyance son superbe palais. Lorsque l’on sait que les mors blessent en silence les barres, et le palais… C’est à dire que le mors créait des contusions à l’intérieur des gencives, invisibles à l’œil nu. (muserolle ou pas d’ailleurs, non promis je ne ferai pas de leçon sur le mors, même si ça me démange! 😉 )

Comme plus haut, avec précision, la muserolle permet soit disant de garder le mors en place, et d’enterrer les défauts de mains des cavaliers. La mâchoire est immobilisée, chose peu correcte lorsque l’on monte en mors.

Muserolle française trop serrée. 

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Qu’importe ce que le cheval fait, il nous parle. Un cheval qui ouvre la bouche ça n’est ni par vice, ou par méchanceté, ça n’est pas non plus parce qu’ils ne veulent pas vous comprendre, mais bien parce que le moyen que vous employez pour vous faire comprendre lui apporte une certaine douleur dont il est prit au piège. Et je trouve ça écœurant et inhumain d’y mettre un bout de cuir solide pour empêcher le cheval de se soulager. C’est comme si l’on vous entravait et que l’on vous flagellait.  C’est inimaginable.

Légende photo:  muserolle allemande.

passion3La muserolle allemande est positionnée sur l’os très fin du nez, c’est pour moi, une des muserolles les plus sévères, mal réglée ou non. Lorsque le cheval tentera d’ouvrir la bouche, la muserolle appuiera sur l’os très fin de l’os nasale. L’action peut être irréversible, et le briser.

Sans compter que bien souvent, serrée, elle empêche la déglutition, et obstrue les voies respiratoires.

Des dentistes osent affirmer que la muserolle allemande plaque les surdents s ‘il y a, sur les joues des chevaux.

Autre type de muserolle :  française & allemande – muserolle hackamore.

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muserolle-hackamore-jump-in (1)Sans compter toutes les autres muserolles que peut inventer l’homme – chaîne de vélo, corde, et j’en passe des meilleures. Dans quel but? Punir le cheval parce qu’il souffre et se blesse à cause d’une dent, ou de son mors, ou seulement parce qu’il voudrait déglutir.

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Quel but trouve t-on à ficeler son animal favori, son compagnon de route… pour pratiquer son sport.

Nombreux sont les cavaliers qui ne laissent pas le choix à leur chevaux, parce qu’ils ont peurs de réaliser qu’ils sont dans le faux, sur toute la ligne.

Sans muserolle,  Bernard et son beau Jastero :

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Je vous met le passage d’une explication de Bernard, cavalier de dressage, sur la muserolle, un passage qui intéressera les cavaliers qui montent en mors.

« Il faut en effet impérativement que mon cheval conserve une certaine liberté de mouvement de sa mâchoire, ne serait-ce que pour la décontracter (déglutition sur les mors qui s’entrechoquent avec une fine salivation) avant d’engager quelque travail que ce soit.
Si un cheval ouvre la bouche et sort sa langue c’est le symptôme grave d’une action de main trop dure, qui fait souffrir.
Les cavaliers un peu intelligents et capables vont alors réfléchir et corriger leur action de main, tandis que les autres (les plus nombreux) vont mettre deux muserolles totalement « verrouillées »! Pour résumer la muserolle : mes actions de mains sont délétères et font souffrir mon cheval, alors je serre bien sa muserolle, je lui « ferme sa gueule » et comme ça je suis tranquille! Pauvres chevaux… »

Pensez-y à plusieurs fois avant de serrer vos muserolles, et surtout dans quel but…

 

59 réflexions sur “Les muserolles font taire les chevaux.

  1. Pingback: Sommaire | C'est l'histoire du grand trotteur bai et de la petite cavalière blonde (mais pas que)!

  2. Bien écrit, bien interprété, bravo !
    Quand les outils sont des béquilles, autant apprendre à marcher… en commençant par se tenir debout !

  3. Merci pour cet article… Si l’homme devait supporter le quart de ce qu’il fait endurer à son cheval « sans savoir », personne ne ferait d’équitation…

    J’espère que beaucoup auront l’occasion de lire cet article et de prendre conscience de la douleur que peuvent ressentir nos compagnons.

    Personnellement, j’utilise la muserolle side-pull, qui n’a pas du tout cet effet là, à moins que vous n’ayez aussi un article à écrire là-dessus ?

    • Merci à vous d’avoir prit le temps de lire et merci de votre commentaire. Je suis tout à fait d’accord avec votre réflexion !!!

      Vous montez sans mors ? Si la muserolle de side-pull est en cuir large, il n’y a pas d’inquiétude à avoir 😉
      Plus c’est fin plus c’est du fil à couper le beurre, comme le licol en corde par exemple. Ou la corde dur qui existe sur certain side-pull; à bannir. Le tout c’est que la muserolle side-pull soit bien placée : deux doigts en dessous de l’apophyse zygomatique. Et surtout pas sur le bout du nez comme on peut voir parfois. (l’os était très fin et sensible, voir cassant.) 🙂

  4. muserolles, selles et ferrures non adaptées, box 22h/24 … la liste est longue ! sans parler des pratiques (rollkur, rènes allemandes mal utilisées …) …..

  5. Rien à redire là dessus, je pense que tout à était dit.. Sans parler de supprimer les muserolles, si seulement les 3/4 des cavaliers desserraient de 3 trous tout l’attirail de leur poneychou ça serait déjà une belle victoire..
    Mais merci pour cet article !

  6. Encore un bon article! – Merci.
    Je fais partie de ceux qui:
    – soit enlèvent carrément la muserolle,

    – soit la laisse en place -ouverte et flottante- dans un but purement décoratif, surtout sur une bride portugaise… (« Paskeu cé bô ») https://www.facebook.com/photo.php?fbid=4942235554336&set=a.3973271210833.289247.1252132457&type=3&theater
    Il faut en effet impérativement que mon cheval conserve une certaine liberté de mouvement de sa mâchoire, ne serait-ce que pour la décontracter (déglutition sur les mors qui s’entrechoquent avec une fine salivation) avant d’engager quelque travail que ce soit.
    Si un cheval ouvre la bouche et sort sa langue c’est le symptôme grave d’une action de main trop dure, qui fait souffrir.
    Les cavaliers un peu intelligents et capables vont alors réfléchir et corriger leur action de main, tandis que les autres (les plus nombreux) vont mettre deux muserolles totalement « verrouillées »!
    Il suffit d’assister à un concours de saut d’obstacle pour être édifié (et horrifié)…
    Pour résumer la muserolle : mes actions de mains sont délétères et font souffrir mon cheval, alors je serre bien sa muserolle, je lui « ferme sa gueule » et comme ça je suis tranquille!
    Pauvres chevaux…

  7. sans muserolle mais avec un mors à levier en 4 rênes ??? J’ai un peu de mal…

    Moi je suis « obligée » de mettre une « muserolle » puisque je ne mets pas de mors ! (sauf si tu conseilles d’enlever les deux ! :-p !) (enfin ma muserolle c’est mon licol plat).

    • Rani, l’article est essentiellement pour les personnes qui montent en mors ! 🙂
      Et j’ai trouvé que cette photo était bien adaptée, puisqu’en bride, sans muserolle on peut aussi faire du bon boulot !

      La muserolle sans mors n’a rien à voir avec la muserolle et un mors, où l’on enferme et le mors dans la bouche du cheval.
      La monte sans mors peut être effectuée en muserolle, et en cordéo.
      Or, plus tu as de la surface sur ta muserolle (sans mors, on est d’accord) et plus ton cheval sera installé plus confortablement.

      • oui oui j’ai bien compris. QUand je montais en mors je n’ai jamais mis de muserolle (pas vu l’intérêt et puis ça me gonflait d’avoir un truc en plus à régler, attacher, etc…). Après j’ai fait la transition pour être au sans mors aujourd’hui (avec un licol plat, donc grande surface, ultra confort car rembouré).

        Mais pour le coup vraiment le mors de la dernière photo me fait mal au bide…COnnaissant ton aversion pour les mors…ça m’a un peu étonnée.

      • Disons, que comme l’article est pour les mors, j’ai trouvé ça bien de prouver qu’on peut monter en mors, ou en bride mais sans muserolle.

        Je n’aime pas les mors, je le revendique, mais je ne peux pas l’imposer. Et heureusement, et je trouve respectable d’avoir les deux parties sur mon blog. Histoire aussi, qu’on ne puisse pas dire que je suis une extrémiste hahaha. Et je rajouterai même une parole de cavalier pour que ça parle à ceux qui montent en mors – (malheureusement on ne change personne…)

    • Rani a raison, ça paraît paradoxal!
      Cela dit, ce qui fait vraiment la dangerosité du (des) mors c’est la main dure qui ne pianote pas pour décontracter la mâchoire mais qui « tire » (et aussi le manque d’assiette qui rend la main « balladeuse »…).
      L’intérêt d’une muserolle pas serrée ou absente, avec un (des) mors, c’est de faciliter la décontraction de la bouche quand on pianote sur des rênes en demi-tension et aussi d’avoir un signal immédiat si, par malheur, on a une action de main inappropriée (le cheval ouvre la bouche, pour se soustraire à une action dure, c’est une alerte!).
      La monte sans mors me parait une apothéose (apogée de la légèreté) mais elle me gêne pour des raisons de sécurité sur un cheval très émotif et sensible à son environnement (J’essaierai un jour sans mors, avec un simple licol plat, mais ce sera dans un petit manège fermé…)

      • Merci Bernard pour ton explication !
        Je vais mettre le commentaire que tu m’avais écris en dessous de ta photo.

        Oui, peut-être qu’un jour tu t’essaieras à la monte sans-mors, et qui sait, ça va te plaire ! 🙂
        Après, comme je le répète, c’est un état d’esprit et ça s’ancre vraiment dans un côté « relationnel »

        Mais tu as raison, ça « fait peur », mais au final.. c’est du bonheur.

        En tout cas, continues d’être un bon cavalier qui comprend ce qu’il fait et qui l’explique très bien 😉

  8. Oui je suis d’accord sur les museroles trop dur, et sur certains mors, mais avez vous déjà monter un cheval bourré d’énergie qui, oui un peu fou dans sa tête parfois, qui ouvre tout le temps sa bouche sans mors et sans muserole? Je pense que si on peut le faire pour certains chevaux c’est très bien, mais il y a toujours des exceptions… Car même avec un more en plastique tout mou, il ouvre sa bouche! Dentiste, professionnel sont venu voir! Mais je dirai plus tôt que dans le cas de mon cheval c’est plutôt un jeu… D’ailleurs il adore avoir sont mors dans la bouche car même au début que je mets la bride il ouvre la bouche direct et jou avec son mors même quand il n’est pas encore au travail !
    Alors je pense toujours qu’on peu le faire avec certains chevaux mais malheureusement pas tous…
    Mais c’est une très belle explication!

    • Je comprends Wicht !
      Mon cheval était comme cela, bon j’ai fais le choix de passer sans mors mais ça n’est pas forcément du goût de tout le monde, et je le comprends. C’est normal.

      Peut être que le mors lui créait des douleurs, surtout si c’est un mors simple à une brisure. Le double brisure serait peut être plus « confortable »?

      Personnellement (je parle pour moi), les chevaux jouent tous avec leur mors, mais ça n’est, pour moi, qu’un tic normal, nous ferions la même chose, si nous avions une gène dans la bouche

      Mais,chacun a sa vision des choses, et c’est très bien.

      Merci pour le compliment 😉

    • Bonjour,

      Donc pour l’esthétisme ? Il faut savoir que la mexicaine a deux « points » de fermetures …

      Je privilégie personnellement le confort de mon cheval, que son esthétisme (il y a plus « joli » question muserolle)

      J’espère avoir répondu à tes questions Lilou,
      à bientôt

  9. Article intéressant, merci. Reste à proposer des solutions : comment améliorer le confort du cheval en conservant une action de main efficace? Faut-il changer de mors, changer de muserolle? Mon cheval a tendance à ouvrir la bouche dans les transitions descendantes (en particulier arrêt), je ne suis pas une fan des muserolles sévères pour lui clouer le bec et je cherche des solutions pour qu’il accepte le contact et se décontracte.

    • Bonjour Delphine, merci pour votre intérêt à l’article 🙂

      Qu’entendez-vous comme une action de main efficace ? Que votre cheval réponde à vos actions ?
      – Si votre cheval ouvre la bouche et essaie de se décharger d’une action que vous lui demander – Peut-être que vos actions sont trop sévères ? Pas assez légères ? Que le mors ne lui convient pas, ou même banalement et logiquement : il ne supporte pas le mors et ne veut pas s’y plier ? Dans le doute, il peut avoir des soucis de santé : ostéopathe – ou dentiste ?

      Faut-il changer de mors ? Changer de muserolle ?
      Pour la muserolle, il est possible d’en mettre une ; de fermer la bouche de votre cheval ; c’est évident – mais est-ce ce que vous cherchez ? Est-ce que votre équitation est dans cette vision là ? Je ne pense pas que votre but soit là.
      Si votre cheval ouvre la bouche c’est qu’il échappe à votre action où à l’outil – comment effectuez vous l’arrêt ? Pour le contact c’est compréhensible – et pour la décontraction selon les croyances cavalières la décontraction se passe par la mobilité de la mâchoire – J’aurai aussi plutôt tendance à dire : à cavalier décontracté ; cheval décontracté.

      • Merci beaucoup de votre réponse, en effet j’ai tendance a avoir une action de main un peu forte, voire dure quand je n’y fais pas attention. Sachant cela, j’ai récemment changé de mors pour un mors plus doux, et suite à la lecture de votre article je fais quelques expérience en montant avec une muserole moins serrée pour voir les réactions de mon cheval (poney welsh, assez têtu!). Je crois que ma propre décontraction est en cause la plupart du temps, depuis que j’ai le nouveau mors je rencontre moins de problèmes en général mais quand-même il a toujours tendance à tirer et en ouvrant la bouche (élégant pour un poney de dressage!) juste après l’arrêt -que j’essaie d’effectuer dans mon dos et en conservant les jambes. Peut-être ai-je un temps de retard dans mon relâchement. Je vais continuer à travailler avec une muserole lâche (décorative alors!) parce que je pense que cela me donnera une meilleure idée de la vraie réaction de mon cheval.

      • Bonjour Delphine !

        Effectivement, dans ce cas-ci peut-être qu’il ne supporte plus le mors, ou l’action de main…
        Et il vous le fait savoir (tout est un signe chez les chevaux… nous avons la parole, et ne savons plus parler corporellement, du moins très peu… et nous avons tendance à oublier cela)
        C’est bien d’avoir enlevé la muserolle, il peut exprimer ses maux, imaginez si il avait eu la muserolle serrée ? Il aurait surement souffert de ne pas pouvoir fuir une action ou un outil qui le faisait mal… C’est comme si nous avions un clou dans notre chaussure serrée, à triple nœud…

        L’arrêt par le dos, le bassin se bloque – essayez d’abandonner les jambes un instant – et fermez vos doigts lorsque vous demandez l’arrêt (vous le faites déjà je pense … ?) – mais relâchez immédiatement, et attendez sa réponse (1 seconde) puis recommencez si votre cheval n’a pas bien compris. N ‘hésitez pas non plus à visualiser une « ancre » que l’on jette au sol, lorsque vous demandez l’arrêt – sans pour autant « s’aplatir » en selle. Gardez un dos tonique, et tenez moi au courant 😉
        Bon courage, et bonne chance à vous et votre compagnon !

        A très bientôt

  10. Je suis entièrement d’accord avec tout ce que tu écris…
    Par contre, si on a un cheval qui embarque (seulement en balade), soucis de frein (n’a pas de problèmes de dents), qu’on a essayer le side pull, et qu’on a encore moins de frein et qu’il nous a ramener à la maison… Que faire ? Oui, reprendre son éducation. J’ai donc testé le side pull, comme dis plus haut, c’était pire. J’ai remis le mors simple, sans muserolle. Quand il embarque, je demande d’abord normalement de ralentir, mais il s’enfiche, dans ce cas, je fais une flexion mais il ouvre grand la bouche pour pouvoir échapper à ma main et continue au grand galop. Dans ce cas, je pourrais lui mettre une muserolle (bien ajustée, pas trop serrée), pour qu’il arrête de fuir ma main, certes, si je dois tirer fort, ça va lui faire mal, mais automatiquement il devrait céder et je devrais lui rendre le confort, et peut-être alors qu’un jour je n’aurais juste besoin de tendre mes rênes pour qu’il freine ?
    Dites-moi ce que vous en pensez s’il vous plait..

    • Bonjour Joséphine.
      Est-ce que le mors doit-être un frein? En est-il un?
      Un cheval m’embarque avec un mors ? OUI.

      Visiblement ton cheval embarque, et malheureusement aucune embouchure, ou ennasure pourrait résoudre cela… (si ce n’est que le contraindre à la douleur) Il faudrait que tu reprennes les bases à pied, et qu’au lieu de tirer pour « l’arrêter » à priori, tu pourrais résoudre cela dans le sens inverse. Il faut du travail et de la patience.

      C’est normal, le side-pull ni tout autre ennasure n’est pas un miracle ! Il faut du boulot.
      Lui demander les choses avec finesse, et surtout peu de « gramme »

      Personnellement, il faut que vous ne fassiez qu’un, qu’il apprenne à t’écouter … mais que toi aussi tu l’écoutes.
      Il faut instaurer des demandes légères, sûres et travailler à pied (Mon prof dit toujours qu’un cheval qui se laisse bien longer est un cheval qui écoutera monté)

      Donc pour toi, le compromis c’est de lui mettre une muserolle, tirer fort si il y a un soucis, donc de la douleur il devra céder et toi en contre parti : tu lui rendras les rênes.
      Est-ce véritablement cela l’équitation?

  11. personnellement, je monte en mors simple (olive ou chantilly) avec une main tres douce (parfois meme trop d apres les profs) et une muserolle mexicaine en dessous de laquelle je dois savoir passer ma main a plat et bouger la main raison ? la ponette que j ai en pension a été débourrée avec la muserolle et donc sans muserolle se sens libre et n est pas attentive au mors ni meme aux jambes elle croit qu elle joue et non travail alors muserolle avec un pompom bien moelleux et pas serrée du tout comme ca elle sent la muserolle contre son nez et je sais donc la travailler sans me faire trimballler dans tous les coins sans savoir tourner ou meme l arreter (avec muserolle, je n utilise pratiquement pas le mors pour tourner, directement je lui ai appris a réagir au poid du corps donc je me tourne dans le sens dans lequel je veux tourner et avec les jambes pressions et le corps généralement elle tourne, si pas une petite renne d ouverture suffit généralement. pq muserolle mexicaine et non simple ? uniquement pcq une muserolle simple non serrée bouge dans tout les sens et nenette n aime absolument pas ca et en a souvent peur, de plus je trouve mieux une muserolle mexicaine avec un gros pompom moelleux que je dois a peine toucher quand je met ma main et la bouge qu une muserolle combinée avec laquelle pas possible de mettre un pompom sans serrer

    • Bonsoir, je ne crois pas vous avoir répondu.
      Pour moi, personnellement une jument qui n’est pas attentive à nos demandes, il ne faut ni utiliser la force, ni autre artifice mais bel et bien sa tête et sa réflexion.
      A mon avis ça ne vient pas de la jument, mais plutôt des cavaliers… ou d’un travail qui ne convient pas (qu’elle ne trouve ni utile, ni même ne comprend le but)

  12. Depuis que j’ai vu mon cheval plus calme, plus serein avec une bride sans mors, j’ai compris qu’il y avait surement un problème avec son ancienne bride. Après avoir lu cet article, je crois que je comprend maintenant. Et je suis bien contente d’avoir changer 🙂

  13. Moi je met une muserolle francaise je je serre absolument pas et un mors double brisure c’est suffisant ?

  14. Bonjour

    Malheureusement je n’ai pas le choix de l’équipement puisque je monte en club, mais l’heure après moi voit monter des débutants, j’ai pris l’habitude de passer les voir pour leur apprendre a mettre le matériel correctement et en leur expliquant pourquoi et comment ils peuvent vérifier tous seuls qu’ils ne sont pas en train de saucissonner leur cheval. J’essaie d’aider dans ce sens.

    Quand j’aurais mon propre cheval j’espère que son matériel sera un matériel « d’apparat » et que nous pourrons très bien nous en passer dans sa globalité. Ah le rêve de la symbiose de la monte à crue voir de la monte « tout nu » comme je l’appelle….. (le cheval tout nu hein pas la cavalière XDD) sans filet et sans selle.

  15. Bravo pour ce blog! Le problème est que beaucoup de cavaliers n’aiment pas les chevaux mais qu’eux-mêmes et infliger des contraintes à un cheval ne fait que gonfler leur égo. Et pour eux bien sûr c’est la faute du cheval! Un cheval ne conceptualise pas alors comment pourrait-il « faire exprès » ou « se venger »? C’est bien triste… On est complice avec son cheval ou on ne l’est pas. Sinon, il vaut mieux se mettre au vélo!
    Une cavalière sans mors, sans fers et sans arçon

  16. de fait, la muserolle ne sert pas à empêcher le cheval d’ouvrir la bouche mais à limiter son ouverture. je vous laisse réfléchir sur la nuance. A bon entendeur, salut…

    • Bonsoir Sandra,

      Je n’ai nul besoin d’un tel commentaire amer, et qui fait ressortir toute la vexation possible, puisque vous mettez une muserolle à votre cheval. Si on le fait, il n’y aucun problème tant que l’on assume l’action.

      Ce qui est surtout important c’est bien : Pourquoi le cheval ouvre la bouche?

      Je vous laisse réfléchir à ce que tant de cavaliers font subir à leur chevaux… parce qu’ils ne trouvent pas la bonne réponse (car oui, il y en a une) reste plus qu’à ouvrir ses petits yeux fermés…
      Bonne soirée, et passez de bonnes fêtes! 😀

  17. J’ai toujours voulu monter sans muserolle car je trouve ça beau (contrairement à beaucoup) mais je n’osais pas. Quand j’en avais une je ne la serrais pas trop et tout le monde me disait  » il faut bien la serrer sinon ça ne sert à rien…) et puis un jours, puisque ça ne sert à rien de ne pas la serrer, je l’ai enlevé. Ma jument est beaucoup plus détendue et écoute aussi bien.

  18. bonsoir, je toujours monté mon poney sans muserolle et maintenant en petit mors aiguille en caoutchouc, ce que je considère être un mors gentil. j’ai une main très douce quand il le faut dans le travail sur le plat, mais mon jeune poney (5 ans) continu d’ouvrir la bouche et s’encapuchonne quand je veux seulement qu’il descende un peu sa tête.. quad il s’encapuchonne il fait le beau, en ayant un trot aérien et parfois lève plus les antérieurs, des fois j’ai l’impression qu’il s’amuse en faisant ça mais au final il ne reste pas en place, descend puis relève la tête et ouvre la bouche.. alors que je lui demande avec les jambe et je suis très très légère dans mes doigts… fin c’est un poney qui travaille peu sur le plat, car je fait beaucoup plus de balades et de travail à pied avec lui. il adore sauter, se débrouille pas mal et le plat on en fait pas beaucoup (car pas de carrière, juste dans un champs d’herbe). mais cette bouche et ce travail sur le plat ça ne va pas..
    avez vous une idée de la source de mon problème ?
    merci, bonne soirée.

  19. Merci pour cette article tout cavalière que je suis, je me sens très concerné par ça, aujourd’hui je cherche à développer les capacités de mon cheval réellement en collaboration avec lui, pour moi un sportif le fait par ce qu’il aime ça et non par ce qu’il y est contraint.

  20. Bonjour,
    Je tombe par hasard sur votre site en cherchant tout autre chose et je dois admettre que vos propos m’interpellent.
    Tout d’abord, vous mettez tous les utilisateurs de muserolles dans le même panier -> « mauvais cavalier qui préfère la facilité ». Je ne suis pas tout à fait d’accord. En équitation il faut de la nuance. Une muserolle n’est absolument pas un objet décoratif et non seulement les cavaliers modernes ne savent plus à quoi servent les différents types mais ne savent plus les ajuster non plus.
    Outre certaines inventions vraiment loufoques à banir, une muserolle ça s’ajuste, c’est sur-mesure pour certaines (allemandes et demi-lunes par exemple) et ça s’utilise avec un vrai but pédagogique, selon le mors utilisé, le cheval qui le porte, le niveau du cavalier et du cheval et surtout la sécurité (on parle quand même d’un sport très accidentogène).
    Un cheval, quel que soit l’équipement qu’il porte doit pouvoir s’exprimer, mâcher, deglutir, communiquer. On est déjà très loin de ce que l’on peut voir sur certains tours et carrés de dressage, je vous l’accorde et comprend parfaitement que vous le condamniez, j’en fais de même.

    J’ai eu une fois à utiliser une demi lune sur un cheval – muserolle que je ne porte pas dans mon coeur – car il valait mieux ça plutôt qu’il refuse de céder en croisant ses mâchoires à s’en faire péter l’ATM. Une fois cela compris, on est passé à une française en limitation d’ouverture pour finir sans muserolle.

    Tout ça pour dire que, chaque cheval est différent mais surtout TOUS les « outils » mal utilisés ou mal adaptés sont néfastes. Au lieu de diaboliser la muserolle, ne vaudrait il pas mieux informer/former correctement les cavaliers ? Tous les chevaux ne sont pas égaux dans leur dressage, dans leur corps, dans leur tête et tous les cavaliers non plus.

    Une seule chose est vraie dans vos dires: au plus simple le meilleur.
    Rechercher la simplicité et la sobriété dans l’harnachement devrait être une priorité pour tout cavalier et lorsque cela est possible monter sans muserolle (voire sans mors) sera forcément un pari gagnant.
    Si tous les cavaliers utilisaient une assiette développée, une parfaite indépendance des aides touchaient à la bouche en dernière indication et que tous les chevaux étaient parfaitement dressés ; on monterait tous dans le plus simple apparat et la vie serait merveilleuse.

    Malheureusement ça n’est pas le cas et j’aurais presque tendance à dire que votre article est dangereux car en diabolisant l’usage même de la muserolle, vous culpabilisez certains cavaliers qui mettrons peut-être en danger leur sécurité car « c’est pas bien ». J’ai aussi eu un cheval qui, à cause de la conformation de sa bouche et de son crâne a du porter une muserolle allemande durant son dressage car aucun mors aussi fitté soit-il restait à sa place dans sa bouche. J’ai préféré stabiliser le mors pour éviter les blessures, encore un cas particulier. Suis-je monstrueuse pour autant ?

    Espérant que mes propos n’auront heurté personne, leur présence pouvant être sujette à débat, bien entendu.

    Cordialement.

    • Bonjour 🙂
      Merci de votre avis. J’emettrai simplement que ce que vous pensez dangereux… je le pense clairvoyant. Je pense que la violence, et l’extrémisme n’est pas là où vous le voyez mais bel et bien dans l’utilisation de ces outils qui ne font qu’arranger le cavalier et non le cheval. Toutu est dans l’article et le blog. Bonne continuation !
      Bien à vous.

      • Ha oui donc ça n’est même pas ouvert à débat.
        Je pensais pouvoir en ouvrir un, je ne suis pas contre vos avis, je pensait m’être exprimée en ce sens. Moi même dès que cela est possible je vais au plus simple. Vous associez obligatoirement harnachement et violence/douleur, je ne peux rien pour vous persuader du contraire et là n’est d’ailleurs pas le but.
        J’ai parcouru votre blog par curiosité. Tout ne sonne pas confort et respect.
        M’enfin, aucune forme d’extrêmisme n’est bonne effectivement. Même pas la vôtre.

        Bonne continuation à vous

      • Je suis très surprise de ne pouvoir échanger avec vous. Vous êtes bien plus tranchée et fermée que ce que j’imaginais… Ne vous en déplaise, l’extrémisme existe même dans la bienveillance.

        Bonne continuation alors.

        PS : Soyez assurée que les chevaux que j’ai éduqué/rééduqué mènent une vie on ne peut plus sereine et aimante ; qu’ils soient montés en mors ou en side-pull… Ou pas du tout.

    • S’il vous faut tout cet attirail pour que vous puissiez monter à cheval… Oui, vous êtes une mauvaise cavalière 🙂 ! Effectivement !
      Puisqu’à mes yeux, les meilleurs cavaliers sont ceux qui n’ont pas besoin de tous ces outils pour obtenir une seule chose de l’animal : son écoute.

      Passez à la bicyclette. Ce sera moins accidentogène et moins pénible pour le cheval.

      A bon entendeur.

  21. Tellement vrai ! Mais bon , pour la muserolle française , ajusté normalement ( 2 doigt), ou une muserolle allemande mis comme un française , je dirais pas que sa blesse mais ça limite la liberté d’expression . À notre ecuries, plusieurs brides ont des muserolles française et 1 allemande et une sans , mais on les ajuste carrément 4 doigt de largeur, donc les chevaux peuvent même bailler .

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