Sans-mors, pas cent douleurs !

«Mieux vaut un cavalier avec une main légère qui monte en mors, qu’un cavalier avec une main dure qui monte sans mors»

J’aurai dû comptabiliser le nombre de fois où j’ai pu lire cette phrase, nous aurions pu atteindre le record de la phrase la plus monotone du monde

Elle a fait le tour du monde celle-ci ! (Bien qu’elle est loin de détrôner celle-là : «Mon cheval se moooooque de moouuuaaaa-hen-hen-heeen…», personnellement, je n’sais pas vous, mais c’était THE phrase que je rabâchais le plus ! Lolilol) 

Certains petits internautes ont l’occasion de venir à moi pour exclamer toute leur dissonance cognitive amassée sous un tas de fausses convictions :  

«Mais le mors est un outil qui est dirigé par les mains du cavalier, donc non douloureux lorsqu’il est dirigé par « une main légère »» 

C’est vrai, les mains ont une place importantes au sein de l’équitation, du moins, elles sont importantes car elles contrôlent un outil délicat –  il faut savoir maîtriser ses mains mais  surtout ne pas s’en servir comme un absolu, encore beaucoup de cavaliers ne parlent que de leur mains et ont tendance à oublier les autres moyens de « communications« .

Savez-vous ce qui me fait frémir? c’est qu’inlassablement l’on me relate qu’un mors n’est pas plus sévère que certaines ennasures. C’est cette comparaison toujours inopinée mais prévisible quand même, m’voyez ?

Alors bien sûr, que d’un point de vue trèèèèès large, il est possible qu’une ennasure puisse blesser le cheval, lorsqu’un cavalier ne jure que par le conflit, et la domination de l’animal (Un petit coucou à tout ceux qui sont fière de porter la… culotte -?- dans le couple humain VS Cheval) 

Bien qu’une barre de fer dans la bouche d’un cheval soit une manière de « communiquer » assez paradoxal, et qu’il est toujours impossible pour moi, qu’un dialogue débute entre un cheval et un cavalier à partir du moment où l’on obstrue la bouche de son cheval. 

Une autre réflexion, lorsque des cavaliers m’envoient des messages et me disent : « Tu dis dans ton article que le chanfrein a des terminaisons nerveuses plus importantes que celles qui se trouvent dans la bouche de l’équidé, donc le contact n’est pas forcément recommandé et agréable pour le cheval » ou encore … «Ah, mais sans-mors c’est forcément sans contact!»

– Que l’on soit bien d’accord, le contact qu’il faut avoir est un contact souple et moelleux qui sera forcément accompagné d’autres aides.

«Le mors est un outil inerte, et donc dirigé par le cavalier… ce qui fait que tout dépend le cavalier de son utilisation!»

Oui, comme tout autre outil, sauf que le mors a une mauvaise base car il est l’acteur d’une contrainte et  à la fois spectateur d’une action contraignante, aussi minime soit-elle.

«L’ennasure aussi dans ce cas.»

Oui mais le cheval a une possibilité énorme de dire «Flûte», «Non» «Pas d’accord», «Tu m’embêtes là» «Je ne répondrais que lorsque tu utiliseras une communication adéquat»  à son cavalier sans éprouver une douleur ou une gêne, contrairement à ce qu’il subit sans sourciller longtemps avec un mors… une muserole… un anti passe-langue, et j’en passe. Le cavalier n’a plus du tout la même position physique; psychologique, et la même communication (parce que ne soyons pas hypocrite, le mors est un outil de contrôle dans la psychologie cavalière, il veille à rassurer le cavalier!)

Nous pouvons très vite nous en rendre compte lorsque souhaitons que Pompon tourne sans mors, que nous n’utilisions pour tourner que l’aide directive du mors, et donc seulement les mains … et là, c’est le drame. «Mon cheval ne tourne paaaaaaaas – au secours!» C’est ici généralement que les questions se multiplient dans nos têtes, comment cela est-ce possible? En mors mon cheval tourne, et sans mors … difficilement, ou carrément pas du tout. Alors on tire, on utilise sa force, et on finit par s’épuiser et agacer le cheval. Et cela vaut pour TOUT un tas de choses ! 

La conclusion hâtive et humaine des cavaliers :

► « Le sans-mors en muserolle plate en cuir large, c’est moins précis!« 

C’est d’une certaine manière, une non-remise en question du cavalier. Non?

Le sans-mors n’est qu’une contrainte pour le cavalier qui utilise la force (lorsque le cheval ne cède pas) et le chantage (Si tu ne tournes pas, je n’ai qu’a utiliser les mains = le mors.) – la force ne mène à rien si ce n’est que tirer mène le cheval à tirer encore plus; ou d’aller dans une direction opposée à celle que vous souhaitez – le cheval cédera en mors… mais sans-mors… on peut toujours rêver (à moins que vous ne soyez un tortionnaire qui a tout dans les biscotos et rien dans l’esprit ? mais bon courage pour faire céder un cheval en licol plat)! La seule solution que vous pouvez trouver c’est un accord et par la suite créer un véritable lien de confiance, et de partenariat avec votre compagnon à quatre sabots puisque vous n’êtes plus dans cet esprit de « contrôle » ou de « demande » avec un outil peu appréciable (Attention, je ne dis pas que les cavaliers qui montent en mors, n’ont pas de lien avec leur chevaux, je souligne juste que le lien peut être véritablement différent). Et, bons nombres de cavaliers qui montent dans le véritable état- d’esprit du « sans-mors » prouvent qu’une demande légère, sans aucune tension où l’on donne notre rêne, donne une réponse précise. Et tout un tas d’autres choses – Beaucoup oublient qu’une bonne attitude à cheval est primordiale, elle se devra être centrée, agréable, une impulsion que le cavalier devra forcément « recycler » dans ses mains, ses jambes et sa position, il faut privilégier en plus de cela la détente cavalière, pour que le cheval se détende à son tour – Et pour cela, l’embouchure n’a pas grand chose à voir.

La monte sans mors n’est pas un miracle – les cavaliers (mais pas que) s’attendent à ce que le travail effectué en mors juste avant soit payant. Au contraire, c’est une autre manière de travailler et de communiquer avec son cheval.

«Oui mais le licol aussi peut être une contrainte»

Pour le cavalier, oui.

Si vous souhaitez qu’il soit une contrainte, alors oui, il en sera une.

◘ Pourquoi?

Parce qu’il existe encore des cavaliers ( de plus en plus) qui montent sans mors et sans état-d’esprit.

De plus, n’importe quelle demande peut être une contrainte – nous pouvons contraindre le cheval à exécuter ce que nous exigeons. C’est un fait. 

MAIS, c’est la manière de nos demandes et avec quoi nous les demandons qui va faire la différence (le regard, la légèreté de la demande (plus la demande est minime sans mors, plus le cheval y répond), l’assiette, la respiration, …)

Comme je le disais, une demande en licol (side, muserolle plate en cuir), si le cheval ne veut pas vous la donner, il ne vous la donnera pas puisque l’outil en lui même n’est pas douloureux, pas assez pour faire plier le cheval à nos exigences… ça ne tient qu’à votre perception des choses, et de la relation que vous entretenez avec votre cheval. 

«Pourquoi un état d’esprit ?»

Comme je le relate sans-cesse dans mes articles – la monte sans mors est un état-d’esprit, une façon de pensée … le but est d’enlever toute contrainte physique et psychologique au cheval ( le cheval a la possibilité de ne pas exécuter mes demandes, et ce que l’on cherche à avoir bien souvent c’est de savoir que le cheval a le plaisir d’ « exécuter » ce que l’on attend de lui et absolument pas parce qu’il y est d’une manière ou d’une autre forcé.) par ailleurs, un outil contraignant ne doit pas être remplacé par un autre outil contraignant. Je fais allusion notamment au licol en corde, à l’hackamore, bosal, bitless qui même en étant utilisés avec une main légère, ça n’est pas des outils auxquels je fais confiance, nous sommes humains et nos erreurs se répercutent sur notre compagnon… avec un outil à la base sévère cela peut vite être désagréable – généralement on n’hésite pas à me dire « Je met le licol en corde à mon cheval, car je sais qu’il ne se pose pas dessus »  Comme le mors, la main à son importance pour empirer les choses… mais avec ces outils ; elle ne pourra rien apaiser, au contraire, puisque l’outil en lui-même part déjà avec une base irréversible.

En clair, lors d’une vision globale, oui les gens qui montent sans mors sans grand intérêt peuvent avoir des réactions inappropriés par rapport au véritable état d’esprit. 

J’omet de vous dire que l’état d’esprit d’un sans-mors est également la prise de conscience qu’un « travail » sans-mors engendre… pour le cheval, mais également (et surtout) pour le cavalier. 

J’avais déjà parlé des alternatives que possèdent une monte sans-mors, les ennasures possibles et leurs effets dans mon article : « Les m’effets du mors » mais je n’avais pas prit le temps de vous expliquer leurs effets redoutés sur nos compagnons.

Oui-Oui-Oui, je vous vois déjà agiter les bras, euphoniquement en hurlant : « Mais y’a pas que des bonnes choses en sans-moooors« 

Heureusement sinon ça ne serait pas drôle voyons, ça c’est seulement VOUS qui décidez que ce soit bon ou non (enfin, seulement pour certains outils… désolée les amis!). Mais consciemment, vos actions vous appartiennent, ce que vous en faites aussi – mais n’oubliez pas que celui qui la subit est un animal doté d’une immense sensibilité (comme tous d’ailleurs!). 

N’oubliez pas qu’une muserolle plate et large sera un plus en confort pour votre cheval, une main souple et un contact moelleux, une monte (et des demandes légères), en équilibre ne seront que du bénéfice – c’est une certaine « clé » de l’équitation harmonieuse! 

Ce que l’on relate partout comme quoi plus l’ ennasure est fine et plus elle est précise : c’est faux ! Le cheval a une telle sensibilité qu’il ressent chacun de nos doigts se fermer sur des rênes! (Je le répète!) C’est vous qui n’avez pas les bons « codes physiques » et la précision nécessaire (et primordiale, et surtout très très très importante) pour les lui-faire comprendre ! 😉 De plus, il suffirait d’un peu de sensibilité d’esprit pour que notre corps transmette naturellement nos demandes –

(non je ne suis pas folle, du moins, pas encore prête à être enfermée et muselée! 
 

Le licol en corde

– Des nœuds  préméditent une action dure, plus la surface est fine et plus l’ennasure est sévère – mais attention à la corde qui peut particulièrement brûler – Rajouter une nasaline en mouton, n’enlève en rien la sévérité de l’outil, elle peut apaiser son côté  « brute de pomme » ainsi que les chanfreins « brûlés » et sensibles; mais à travers celle-ci on ressent encore la finesse et la dureté de la corde. Faites le test sur vous ! 

Le licol en corde est utilisé à outrance partout, des personnes ne pensant surement pas aux conséquences en ont fait un accessoire de mode. C’est comme si l’on donnait une arme personnalisable à des enfants (légère hyperbole, vraiment légère!) – (ce qui se fait surement, au delà de notre pays) … N’attachez pas vos chevaux avec, chacun de vos gestes peuvent être triplés — en sachant qu’un cheval ressent tout à fait ce que vous pouvez lui demander sans forcément des accessoires sophistiqués! 

Une monte en licol dont les rênes sont attachées par le bas :

Au contact : la pression s’exercera sur les cervicales, et le chanfrein. Attention, la corde aussi fine soit-elle peut à la longue créer des douleurs et des lésions sur l’animal. Je rappelle que le cheval a une extrême sensibilité à ces endroits-ci il est important de les lui ménager. Il se peut aussi que le cheval refuse de venir au contact, avec un licol en corde, si il s’y plie, attention aux blessures internes et externes.

(Qalam de Berdoulet) – Voici l’action du licol en corde où les rênes sont attachées par le nœud du bas.

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Rênes longues : Parfois le poids des rênes en cordes sur le licol peut être un problème (le chanfrein et les cervicales sont des endroits sensibles) au bout d’un moment, cela peut créer des maux douloureux.

Merci à Eileen pour sa superbe photographie

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Licol en corde attaché sur les côtés :

C’est une alternative au concept du side-pull ; cependant, je déconseille fortement – Au contact, la manière dont les rênes sont mises en place, engendreront une action qui sera forcément sévère (du fil à couper le beurre). Et dans le genre pas pratique, le licol peut par la même occasion remonter fort haut et peut blesser les yeux du cheval.

Notre Wanagui et son beau Banerji.

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Vous l’aurez compris, je ne suis pas fan de l’ennasure en corde.

Le Bitless

Bridon qui a l’air tout à fait normal à première vue,

(Images prises sur http://www.training-horses-naturally.com)

La sous gorge se croise jusqu’à passer par la muserolle. Ce système est coulissant.

Le bitless pourrait être la parfaite petite ennasure d’un travail sans mors pour le cavalier, et le cheval, je trouve personnellement que ce système n’est pas agréable pour notre compagnon à 4 sabots – les effets de rênes sont inversées, donc nous fonctionnerons que comme si nous demandions une rêne indirecte . De plus les effets d’une action : répercuté sur les cervicales, le chanfrein qui se retrouve « enserré » au contact.

Voici pour mieux comprendre son fonctionnement :

Cette ennasure existe même en licol en corde, dans les selleries nous pouvons même se fournir en simple muserolles de bitless.

Le side-pull

Il existe différentes muserolles qui accompagnent le side-pull :

La corde dures assez épaisses, et d’autres en cordes dures très fines…

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Jatero & Bernard – © Clémence photo_et_Compagnie.

Et peut créer certains dommages physiques au cheval, c’est une ennasure sévère, qui s’apparente un peu au bosal, où le point d’attache est situé derrière son auge.

Nous pourrions même penser que plus la surface en longueur de la muserolle est courte, et plus elle est sévère (comme le niveau d’attaches des rênes, sur les ennasures).

Du biothane, pvc, cuir rond, corde dure doublée, même des muserolles en caoutchouc jusqu’à la corde souple et fine.

Mais, je vais essentiellement parler du side-pull en cuir plat, qui est pour moi un bon compromis.

L’action de celui-ci : toujours une action sur le chanfrein, mais le cuir plat n’est pas sévère en lui-même. De ce fait, il aura un impact neutre,mais plutôt confortable. Seul votre main sera la cause de vos actions.

Emeline et son beau Tatoo

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N’oubliez pas que les muserolles se règlent à deux doigts de l’apophyse zygomatique!

Et laissez 1/2 doigts entre la muserolle et le chanfrein.

Le Likorne

Cet étrange bridon sans-mors, qui sort tout droit d’un film fantastique. Mis à part l’esthétique originale à double tranchant : Il peut plaire tout comme il ne peut pas – l’ennasure a un système coulissant sur les deux anneaux latéraux sous la muserolle, à système de plaque protectrice de la corde est mis en place au niveau de l’auge.

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Au niveau de l’action, du Likorne, il agit par « resserrage » de l’auge qui agit sur la muserolle, et la muserolle agit volontairement sur les cordes croisées jusqu’à la nuque.

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(photo tirée d’internet)

Le filet Rambo Micklem 

Bridon Mickelm

Ce filet a été conçu pour à la fois l’utiliser en tant que muserolle française revisité, lors du port du mors – et est à la fois un système de muserolle sans-mors.

Ce concept a été vanté auprès d’une vidéo explicative sur un certain confort que fournirait le Micklem: les muserolles sont bien souvent réglées trop basses et/ou oppressent les nerfs faciaux. Ce bridon a été conçu « diagonalement ».

Personnellement, je trouvais ce bridon très « saucisson » mais finalement, c’est un bon compromis je trouve qu’esthétiquement il peut emballer nos cavaliers, et le plus important, il est apparemment respectueux du physique de nos compagnons !

Je vous laisse une petite vidéo pour vous aider à visualiser au mieux cette solution sans mors:

Vidéo prise sur YT grâce aux recherches google – merci pour la traduction (si tu te reconnais!)

Le filet bricolé

Il est vrai qu’un side-pull a un coût – généralement ces bridons sans-mors tournent autour d’une soixantaines d’euros. Nous n’avons pas forcément les moyens d’investir… MAIS il existe deux bons moyens de bricoler un bridon sans-mors sans trop se ruiner.

Un semble bridon avec une muserolle française peut faire l’affaire comme ceci :

Jastero et son filet transformé.

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N’oubliez pas : Deux doigts en dessous de l’apophyse zygomatique – et laissez bien la muserolle au contact tout en laissant deux doigts entre le chanfrein et la muserolle.

La deuxième solution :

Le licol plat (cuir ou nylon) 

Un simple licol plat et une paire de rênes suffises. Un bon ajustage, une muserolle réglée et c’est partie.

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Certains chevaux ne supportent pas les muserolles qui ballottent, d’autres celles qui sont au contact. A vous de vous adapter aux « exigences » de votre compagnon.

 Dans la famille des hackamores

C’est un outil très prisé et très connu dans le monde de l’équitation – les cavaliers sont moins réticents à l’idée de monter en hackamore puisqu’il a un effet « levier » qui contrôlent la tête du cheval de manière assez radicale – peut-être parce que dans l’esprit de certains cavaliers le fait de pouvoir créer une douleur qui contrôlera le cheval, si il fallait agir dans une situation délicate, les rassure ? Et, parce qu’il ne faut pas forcément plus de travail que cela pour passer son cheval sans mors en hackamore ?

Monter en hackamore c’est très souvent synonyme de monte rênes longues  – certains l’utilisent en compétition (parfois même en le combinant avec un mors) :

Ici à longue branche – muserolle ronde et dure, à priori très sévère.

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Ou, pour plater : Cyrielle et le beau Réal de Visais.

Un hackamore à branche courte.

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Dans la famille du hackamore, je demande le “S-Hackamore” !

On dit de lui qu’il est beaucoup moins sévère qu’un hackamore simple – grâce à ses branches en “S ” elles portent, selon les dires, une action moins « direct » sur le chanfrein.

Photographie gentiment proposée par Inès! Un S-Hackamore à branche courte.

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Et bien d’autres multitudes d’hackamores qui puissent exister.

Honnêtement, j’en suis guère fan, je n’aime pas trop le système de levier… et ça reste pour moi un outil qui a les mêmes contraintes qu’un mors en matière de « contrôle » – dans certains esprits, ça reste un outil qui peut arrêter le cheval, par une certaine douleur.

Plus les branches sont longues, et plus l’action est sévère.

Bon, c’est à double tranchant, on aime ou on n’aime pas !

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[Le hackamore doit être réglé convenablement (Deux doigts en dessous des apophyse zygomatique)- Pour ne causer aucun dommage physique et aucune quelconque douleur aux chevaux, régler votre hackamore de manière à ce qu’il ne soit pas sur la pointe du nez de votre cheval. Je le répète mais l’homme fait des erreurs… nous ne sommes pas irréprochables, de ce fait des accidents peuvent vite arriver …]

Où sont les apophyses zygomatiques ?zygomatique-cheval

« Zygomatique (anatomie), du grec zygôma, corps transversal qui en joint deux autres; tel est l’os de la pommette

(Os malaire)  de là le mot zygomatique désigne ce qui a rapport à l’os de la pommette. Ainsi :

Apophyse zygomatique, éminence longue et grêle de l’os temporal, qui s’articule avec l’angle postérieur de l’os de la pommette.» Merci Cosmovisions.

  • Exemple d’un hackamore mal placé. 

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Pour finir…

La cordelette, le cordéo

Qui n’a jamais rêvé de monter en cordelette son cheval ? Aaaah…

C’est un travail final, de longue haleine – du moins, le cavalier doit faire son chemin dans son esprit – une confiance réciproque et un relationnel en béton. Il faut que ce soit clair dans votre conception d’une monte en cordéo.

Le magnifique Tatoo avec son cordéo en cuir

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Voici les principales alternatives au sans-mors. A vous de juger ce qui vous semble bon pour votre cheval – N’oubliez pas qu’il a son « mot à dire » et qu’il est plus agréable de partager des moments avec son compagnon qui est bien dans ses sabots.

Ce qui retient votre cheval à vos côtés, ce n’est pas le lien superficiel d’une corde, ou d’un morceau de fer, non… ce qui retient votre cheval près de vous, c’est paradoxalement un lien imperceptible et insaisissable et plus fort que tout : Le relationnel.  

54 réflexions sur “Sans-mors, pas cent douleurs !

  1. En faisant quelques recherches sur le net j’ai trouvé un autre type de filet sans mors; « Lightrider », un peu similaire au side pull mais avec une sorte de gourmette sur laquelle sur laquelle agissent les rênes. Voilà le site internet http://www.naturalhorseworld.com/LightRiderBitlessBridle.htm
    J’ai trouvé le système intéressant car la muserolle peut être ajustée sur un filet ‘normal’.

    • Merci Delphine, effectivement je ne connaissais pas, mais il y a tellement d’alternative ! C’est une bonne chose ce bridon !
      Merci du partage!

      Il y a encore un bridon que je souhaitais rajouter, le prototype de mon professeur il faut que je lui en parle !

  2. Chère Alessandra,
    Tu es notre conscience équestre! 😉
    Merci pour la fraîcheur de tes articles qui OBLIGENT à réfléchir sur ce que l’on fait.
    Encore bravo – Surtout, continue!

  3. J’ai tout lu! Moi aussi !
    Personnellement, je monte avec un licol de présentation aménagé avec une grosse moumoute par dessus! 🙂
    Ca va nickel!
    J’ai des rênes très très fine (ce qui m’oblige a avoir une main très légère car le contacte avec cette corde fine n’est pas très agréable! )

  4. je viens de découvrir ton blog par cet article.
    tous d’abord bravo pour la fraicheur et la pédagogie cela fait du bien d’entendre un point de vue pas trop radical 🙂
    toutefois j’ai quand meme une petite note qui vas dans le sens contraire, etant enseignante j’ai été amener a bosser de nombreux chevaux ainsi que de nombreux cavaliers dans différentes disciplines mais pour prendre un exemple plus rapide je vais simplement te parler de mon loulou 😉
    c’est un trotteur de 13ans que j’ai eu lorsqu’il avait 3ans voila dix ans que nous faisons route ensemble et je l’aime plus que tous….mais (ben oui sinon c’est pas drole 😉 ) c’est une petite charogne! lol je m’explique nous avons fais toutes les disciplines ensemble du ski joering, du cso, de l’endurance, ud western….et en ce moment (et pour encore longtemps) nous nous somme arreter sur le dressage ainsi que le spectacle (niveau amateur hein 😉 )
    pour en arriver au sujet je l’ai monter avec différentes embouchures y compris side, hack, licol plat, bosal…. je me suis arreter un certain temps sur le licol plat et je voudrais y ajouter ses limites et surtout ses danger car a un moment il faut a mon avis quand meme se dire qu’un cheval fait 500kg en moyenne et copain ou pas copain il faut avoir la prise de décision, et que oui meme si notre cheval il est trop gentil il reste cheval et mon milou ben malgré nos 10ans de vie commune il a ses hormones qui lui chuchotent des betise dans l’oreille (ben oui moi aussi adepte du naturel je ne comprend pas la castration des chevaux sans meme leur donner une chance) et donc avec mon petit licol plat en exterieure quand ses neurones s’en allait rever a une jolie demoiselle….ben j’en menait pas large 😉 et il y a a peine un mois j’ai ramassé une cavaliere au fond du bois genou fracturé car sa jument c’est emballer (trouille de bucherons) et est passé un peu trop pres d’un arbre….

    bref pour résumer car je m’égard etre rescpectueux un maximum de son cheval oui fair apel a sa coopération plus qu’a sa force double oui mais connaitre les limites du relationnel et prendre en compte les alea qui peuvent surgir oui aussi 😉

    ps; je monte maintenant avec un petit mors simple double brisure et cela nous correspond a merveille, car meme en parlant technique je pense que la non embouchure a ses limites 😉 (ex de mon tf qui avec son equilibre difficile est incapable de sortir un pas espagnol correct sans aide)

    • Bonjour,
      Merci de votre implication sur le blog.

      Je pense que monter sans embouchure est une philosophie, et que l’équitation est un amour dangereux, il nous fait rire comme il peut nous faire pleurer.

      Je vois votre point de vue, c’est très bien de réfléchir par soi-même.
      Chacun a ses raisons, qui, je pense ne peuvent pas être toujours justifiables.
      Je comprends donc ce que vous voulez dire. Et c’est normal.

      Je pense qu’après, chacun fait ce qu’il veut 😉
      L’essentiel est que je ne force personne.
      Le mors ou une ennasure dure puissent être la solution aux réactions de nos chevaux.

      Plutôt la légèreté, la communication et l’état d’esprit peuvent être les clés d’un bon fonctionnement, mais nous ne sommes à l’abri de rien, que l’on soit en mors, ou en licol plat.

      • oui tout a fait encore une fois ce sont les dérives qui sont dangereuses… mais, pour précher mon eglise, meme si cela représente des années de travail le fait de sentir son cheval au poid du cuir devient une sensation grandiose completement différente du cordéo (que je pratique aussi) mais si agreable….bref je suis fan de notre si belle equitation a la francaise qui est bien trop oubliée et j’ai l’impression que mes chevaux me le rendent bien et n’en son pas mécontent 🙂

  5. Bonjour,
    Tu es citée brièvement dans mon dernier article, il me semble normal de t’en prévenir : http://errancescavalieres.blogspot.fr/2013/07/le-mors-son-utilite-veritable.html

    En espérant que tu sauras prendre l’article et les idées qui y sont exposées comme il se doit, sans y voir ni agression ni accusation d’aucune sorte ; il y a autant de visions de l’équitation que de cavaliers, tentons de cohabiter en nous améliorant les uns-les autres.

    Bonne journée.

  6. Très bon article!! Sa m’a fait réfléchir et je vais dailleur commencer la monte en licol 🙂 . j’ai déjà essayer mais 1 minute et ma jument s’est arrêter tout de suite ! continuez vos articles !

  7. Wouah, j’ai tout lut , absolument tout , et j’avoue que je suis totalement d’accord avec tes propos ( bien que j’adorais l’esthétique du likorne je n’en connaissait pas son fonctionnement).Hé bien mon petit cheval m’a fais part de son ras-le-bol du mors , et maintenant il en a plus ! Je le monte en licol plat , et l’avantage c’est que quand tu prépare , tu a juste a enlever la longe a l’anneau du bas ! Bref , continue tes articles , je te suis dorénavant:)

  8. Bonjour!
    Je tenais à vous laisser un petit message 🙂 vos articles sont extras, et font réfléchir ! Je monte depuis plus de 15ans et depuis 2ans (à l’arrivée de notre dernière pouliche), j’ai changé de vue sur l’équitation « classique « ..
    Comme tous, j’ai monté en mors depuis mes débuts.. Avec le temps et l’expérience, j’ai pris conscience du mal être et de la douleur des chevaux (surtout de club..)..
    Et surtout de notre ignorance vis à vis de nos amis…
    Notre « petite » dernière croisé Ardennais et Pur sang Anglais, est arrivée à la maison à l’âge de 10mois. Adorable, câline, très proche de nous.. Avec elle, j’ai créé un lien que je n’ai JAMAIS eu avec mes autres chevaux et même avec mon autre pouliche (debourré classique) ..
    Elle, elle n’a pas eu besoin d’être debourré : une confiance mutuelle, et ma demoiselle accepte de promener sa cavalière 🙂 sans contrainte, en travaillant AVEC elle (et pas CONTRE elle), elle me suit en extérieur sans être tenu (en licol pour « au cas ou » mais en forêt sans longe)
    Bref, je hurle aujourd’hui quand je vois des cavaliers en mors, avec des muserolles.ou autres systèmes de torture.. Une prise de conscience que j’essaie de transmettre à mes amies cavalières..
    Je vous remercie donc pour vos articles..! 🙂

    • Bonjour Océane,
      C’est très gentil, c’est le but de ce blog : faire réfléchir. On prend? On ne prend pas? C’est pas grave, si on a lu, on l’a déjà en tête pour plus tard. Le hasard n’existe pas.
      Super relation que tu as là, avec ta petite croisée. Nulle doute que vous pourrez évoluer sans-mors, et sans remord 😉
      Bravo pour la prise de conscience que tu souhaites transmettre!

  9. Bonjour,
    J’ai tout lu, suite à la découverte de ton blog via Facebook, une page vers le sans-mors.
    Je monte à cheval depuis mes 11 ans, j’en ai aujourd’hui 17, et la vidéo que tu as intégré à tes explications me fait beaucoup réfléchir, douter, et remettre en cause l’équitation que je connais… J’ai eu de nombreux accidents, et j’en suis à me demander si ce n’est pas la cause d’un cheval mal dans sa tête.
    Alors je ne sais plus quoi faire, je sais que je culpabiliserai la prochaine fois que j’irai mettre un filet sur la tête du cheval de club qui me sera désigné pour la séance… ça me fait songer à arrêter et à essayer de trouver un centre qui va vers le sans-mors, ce qui est très rare… Ou à trouver une DP près de chez moi pour continuer à monter mais dans le respect de ma monture, ce qui est tout aussi compliqué à trouver.
    Donc je suis un peu perdue, et quelques suggestions de direction ne seraient pas de refus… L’équitation est ma passion, et aujourd’hui découvrir que l’on fait mal à cette bête qui nous offre gentiment sont dos, sous la contrainte, ça fait quelque chose.
    Je laisse mon email, j’espère avoir des nouvelles 🙂
    Bonne journée !

  10. Punaise, voici un article que j’aime lire !! Du précis, du complet et du bon sens de partout !!!
    Moi j’ai choisi l’option side-pull en cuir plat et rembouré, pour être sûre de pas faire mal à mon cheval. Je ne voulais pas de muserolle de corde car mon cheval est encore jeune et il peut tirer des fois.

    Bref, je recommande cet article à tout le monde, rien à dire de plus ! :p

  11. Bonjour, j’ai lu l’article et je le trouve vraiment génial et très intéressant! Tout y est très bien expliqué avec beaucoup de détails, j’ai adoré et cela m’as vraiment aidé à mieux en savoir sur la monte sans mors! Cependant, j’ai une petite question. J’étais déjà tentée par la monte sans mors mais n’en sachant pas énormément, je n’ai pas préféré essayer, de peur de blesser le cheval que je monte. Grâce à cet article, j’en sais un peu plus et cela me donne vraiment envie d’essayer! Mon cheval a 13 ans et est monté en mors depuis son débourrage. Es-ce que je peux éventuellement penser à monter sans mors avec lui avec évidemment un temps d’adaptation et du travail à pied? Il n’as presque jamais été monté sans mors et cette façon de voir les choses me plait beaucoup! Il est très attentif aux demandes orales (genre arrêt, etc.) et n’est pas du genre à embarquer tout le temps. Mais j’ai peur qu’il ne s’y habitue pas ou que ça lui face un « choc » de ne plus rien avoir dans la bouche. J’hésite encore à lui acheter un side-pull mais j’ai peur de pas bien faire les choses et de le blesser. Malheureusement là où je suis, je ne connais personne travaillant comme cela…. Enfin voilà, merci milles fois de cet article génial et merci si tu répond à mes questions 😉 !

    • Bonsoir,

      Je suis contente que l’article t’est aidé au mieux.

      Beaucoup de chevaux n’ont pas l’habitude d’être monté sans mors, il faut bien commencer un jour 😉

      Il est possible que le cheval soit perdu au début, sans-mors. Généralement ce sont les chevaux qui sont dépendant à l’embouchure, qui ne font plus trop attention (chevaux de club, par exemple! Tout un tas de choses à prendre en compte, notamment le caractère de l’animal en question…ses conditions d’évolutions et de vie par exemple)

      Mais le plus perdu dans l’histoire, c’est bel et bien le cavalier.
      Ce n’est pas que l’embouchure que l’on enlève, mais également une autonomie à développer chez le cavalier, et un relationnel à déployer concernant le couple cheval/humain.

      C’est vrai que c’est un soucis le fait de ne pas être accompagner là-dedans,
      mais, on ne peut pas plus blesser et faire mal les choses qu’avec un mors!

      Il n’y a rien de bien sorcier, juste une relation à re-créer, et à construire…

  12. Bonsoir !

    Tout d’abord, bravo pour cet article (et pour le blog tout entier !) : c’est vraiment très intéressant !

    Je compte me lancer prochainement dans le sans-mors avec ma jument …
    J’ai vu que tu mettais en avant le side-pull en cuir … Es-ce qu’un cuir doublé suédine serait bien ?

    En espérant que tu lises mon commentaire.

    • Bonsoir Alezanlove 🙂
      Merci beaucoup, je suis ravie que l’article t’ai plu.

      Je connais peu les side-pull, me semble t-il que ce soit un side-pull Equin’, quelque chose comme cela?

      C’est à toi de voir au niveau de la « solidité » et de la qualité de ce side-pull. J’aime bien conseiller les muserolles larges et plates (bien réglées) pour un confort optimal. Le suédine ne me semble pas être une mauvaise idée 🙂
      Tu me feras un retour si tu le veux bien, sur ton avis dessus 🙂

      Cavalièrement(maispasque) vôtre!

      • Merci beaucoup de ta réponse ! Oui, c’est le side pull equin’, fait artisanalement .
        Je l’ai donc commandé … Evidement, vu que c’est de l’artisanant, je ne l’aurai pas avant Noel, mais je préfère attendre un peu et en avoir un bien 😉

        J’ai bon espoir que ma jument se prete au « jeu » (jeu très sérieux !) du sans-mors..J’imagine que le travail sera long, mais comme elle est très attentive à la voix, je pense qu’elle comprendra. Je lui ai déja apris l’arret d’urgence après un travail en main, et ça ne lui pose pas de problème.

        Biz à toi, et merci pour ce super blog !

      • Super, tu me diras ce qu’il en est 🙂 j’avais failli me le commander, mais étant une grande impatiente niveau shopping, le délai était trop long (hihi)

        Oui, bien sûr. Il faut simplement être clair, et précis. Comprendre soi-même ce que l’on souhaite « tirer » du cheval. Ce n’est pas simplement une histoire d’outils, ou même de compréhension au 1er degrés. Tu le découvriras au fil du temps… 🙂

        a bientôt!

      • Salut à tous !

        J’avais posté un commentaire dans lequel je disais que je venais de comander le side pull de chez equ’in. J’avais promis de faire un retour sur ce produit . Je le fais, très longtemps après : Ce n’est que mon avis, mais je ne trouve pas que ce side-pull soit adapté pour monter sans mort (c’est ballot, parce que c’est quand mˆeme à ça que ça sert, à la base !) . Le mien est arrivé avec plusieurs mois de retard, sans aucune excuse de la part du vendeur (et fabriquant), beaucoup trop grand pour ma jument (c’est prévu pour les éléphants ou quoi ? ) qui est pourtant une jument de selle-français assez standard. Meme en règlant le side-pull au plus petit, ça ne marchait pas . Je me permet de noter que les réglages sont plus que douteux: de sortes de petits carrés en plastique pour bloquer le tissus (un peu comme les réglages de la fermeture des casques). Le tissus qui dépasse retombe lamentablement sur les cotés et se balade sur la tete du cheval. (et ça, c’est si vous avez la chance que ça lui aille ). Ce side-pull est un truc de parade, pas d’utilisation quotidienne, et encore … Il coute quand meme 35 euros … Pour ma part, c’est 35 euros de fichus . je le donnerai à la première personne dans mon écurie qui aura un cheval demi-trait avec une énorme tete.
        L’idée de la suédine était bonne, mais, sur ce side-pull, ce n’est pas fonctionnel.
        En règle générale, j’ai été deçue par ma commande sur ce site : le side pull 10 fois trop grand, un tapis avoisinnant les 100 euros qui recule sous la selle (et qui recule bien !! pas qu’un peu). Les protections sont mignones mais je ne suis pas convaincue de leur efficacité en cas de choc. Seules les rènes m’ont apporté de la satisfaction… Je déconseille donc le side-pull Daikin de chez equ’in (je n’ai pas testé les autres, mais je ne compte pas commander sur ce site, sauf énorme coup de coeur, et encore )… On peut bien passer son temps à dire que tout est « made in china  » et pas solide … De l’artisanat français à un prix élevé n’est pas forcément mieux. Ce n’est que mon avis sur ce produit, évidemment, ce n’est en aucun cas une attaque à la marque elle-meme, juste un avis de consommateur.

        Cependant, je maintiens que les conseils donnés sur ce blog sont très bien : j’ai finalement pu tester, ma jument adore le sans mors !

  13. Je commente un peu tard, mais j’adore vos articles ! J’ai le même avis que vous, c’est vraiment mieux sans mors.
    Par contre, j’aurais une petite question: je viens d’acheter un side-pull avec la corde pour ma d-p (en accord avec sa proprio 😉 ) et j’ai lu que ça blessait énormément le cheval ?
    Je devrais lui mettre quelque chose dessus alors ?

    Merci 🙂

    Et encore bravo pour vos articles plus que top !

    • Bonjour Stella, merci pour le petit mot.
      Oui, attention au side-pull avec la muserolle en corde (rigide ou non) … Si tu ne souhaites pas le changer, essaie de mettre un épais et confortable fourreau de muserolle 🙂
      Bonne route à vous, a bientôt !

  14. Bonjour bonjour,

    Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, c’est que je suis en pleine remise en question de toute l’équitation que je connais jusqu’à présent.

    Physio-massothérapeute équin (surtout) et animalier, en plus d’être cavalière, et en pleine études sur les effets des mors sur les contractures musculaires du cheval, je me rends compte de plus en plus à quel point cela peut causer du tord à nos amis à quatre sabots.
    Aujourd’hui plus qu’avant, j’ai besoin d’aller au delà de cette équitation que l’on m’a toujours proposée comme étant « la bonne, légère etc ». Je ne suis pas une « absolument contre le mors ». Je pense malgré tout que cela peut être un bon outil si bien utilisé. Comme je ne suis pas une « 100% pour le licol étho », que j’ai vu bien trop souvent mis dans des mains ignorantes de personnes qui avouaient ouvertement que « ça ne peut pas faire mal, c’est de la corde ». Jusqu’au jour où l’arrête nasale fut brisée, par justement trop de mains… Bref : je pense que le juste milieu et l’adaptation à chaque cheval existe.

    Mais voilà, justement… J’ai l’impression de plus en plus que mon compagnon à jolies zoreilles et à bout du nez tout doux en a ras le bol de tout cela.

    Avant que je ne le récupère, mon loulou a été, on peut le dire, martyrisé par les mains et les jambes. Uniquement des hommes qui écrasaient la langue et étouffaient les côtes, qui plus est avec une muserolle croisée serrée à bloc. Il fallait qu’il « performe en concours, vous comprenez ». J’en ai la nausée.
    Je l’ai acheté il y a trois ans. J’ai récupéré un cheval qui ne voulait tout simplement pas lâcher son mors. Trop habituer, il traversait la douleur, faisait le tracteur et posait de tout son poids jusqu’à ce que ce soit moi qui lâche.
    A force de persévérance, il a fini par accepter de l’avoir simplement posé en bouche. Mais il arrive encore régulièrement qu’il attrape son mors à pleine bouche et qu’il dise « non non non non ».

    Et c’est ce « non non non non » qui m’inquiète. Parce que travailler avec un cheval qui dit « non » ce n’est pas ce que je veux. Lui qui adorait bosser, me jetant le filet aux pieds quand je n’allais pas assez vite pour le préparer à son goût, n’aime plus l’idée de ce truc en métal en lui.

    J’ai bien essayé le licol étho, que j’utilise pour nos jeux et travaux à pieds (chose qu’il adore). Mais une fois à cheval, le frein n’existe pas, et il me regarde avec un air complètement perdu. « Maman, tu me demandes quoi? »

    Alors l’idée de se créer ce side pull arrangé (par faute de moyen) que vous proposez à partir d’un filet, ben elle m’intéresse beaucoup. Sauf que je ne comprends pas bien où est-ce que l’on attache les rênes. Laisse t’on les passants pour le mors ? Bricolons nous un peu ? Pouvez vous m’éclairer ?

    Merci en tous cas pour vos articles. Ils font réfléchir. Et m’ont beaucoup aider à comprendre des faits lorsque j’avais à faire mon mémoire.

    En attendant votre réponse, je vous souhaite le meilleur possible.

    • Bonsoir Fire-Fly,
      Je ne suis absolument plus du tout dans l’optique de la bataille acharnée : Pro-mors, Pro-sans-mors, puisque
      j’ai décidé de ne plus vivre parmi les clans… Simplement parce que ma vision est claire depuis maintenant un peu plus de trois ans : Le mors est un outil et non un lien de communication et de communion avec votre cheval, pas même le licol en corde qui créait des dommages… Pour utiliser ce genre d’outils coercitifs, il faudrait évidemment ne pas toucher aux rênes… J’en ai assez parlé sur mon blog, mais je ne m’en lasse jamais je pense que le mors a déjà un effet négatif sans même que la main du cavalier vienne sans mêler : obstruer la bouche, ça n’a rien d’agréable, je pense que vous êtes d’accord? 🙂
      Je suis navrée que votre cheval ait eu à subir l’homme dans toute sa noirceur…

      Mais enfin, je vais essayer de répondre à vos interrogations…

      Il faut d’abord mettre à l’aise votre cheval et effectivement lui trouver un lien de communication semi-physique, agréable… Le bricolage du filet n’est que précaire, si vous souhaitez une ennasure très confortable et qui vous permettra de débuter un travail sans-mors en douceur, vous pouvez vous tourner vers un side-pull à muserolle plate et souple ! (Je pense au side de chez Cheval Nature : http://www.cheval-nature.com/boutique/brides-sans-mors/bride-sans-mors-planete-cheval-naturel.html) En fouinant sur le net vous pouvez le trouver d’occasion ou moins cher.

      Ensuite, le travail à pied sera primordial pour l’aider à se sevrer de sa dépendance au mors (oui, oui, vous avez bien lu… Le mors est quand même tristement « puissant » en matière d’outil physique mais également psychologique… Le cheval n’apprend pas à entrer en communion et en partenariat… Il subit bien souvent les volontés du cavalier ! On va à droite? Je « tire » à droite, même si j’ajoute des aides… qu’importe, le cheval se plie à l’obligation… parfois il trouve une alternative quitte à souffrir et à en avoir la langue bleue (comme votre cheval fait => je prends mon mors en bouche, et je repossède quelques mns ma bouche! – bien souvent chez les trotteurs (pour y avoir eu un peu d’expérience du milieu …) ils passent la langue au dessus tant le palais est blessé, et la main bien trop présente…) Il faut absolument arrêter de penser « frein »… Sans-mors, il faut faire confiance,et pour faire confiance il faut une confiance en ce que vous faisez et demandez. Il doit apprendre… mais comme vous ! Donnez lui confiance en vous, et vous verrez sans mors que l’on découvre que l’on n’a pas tant confiance l’un en l’autre (à cause de l’embouchure, qui ne fait pas qu’obstruer la bouche, malheureusement… le fait d’avoir cette sensation de confiance n’est qu’un euphémisme, mais du coup, on bacle tout… puisque le mors est réduit à son état principal et ce pour quoi il a été créé : pas le temps d’éduquer les chevaux) Je m’élooooooigne, pardon. Donc fournissez vous un bon lien de communication – prenez confiance à pied, avec ce lien… donnez confiance en votre cheval – soyez claire et croyez en ce que vous faites – suivez votre instinct, écoutez votre cheval comme jusqu’à présent…

      Essayez de travailler avec la méthode de Sally Swift pour avoir plus de facilité – bossez votre souffle, votre vision et votre position et décontraction, nul doute que cela va vous aider – méthode équitation centrée – méthode Alexander … Pour bosser l’arrêt : Donnez vous un point d’arrêt situé dans votre espace (ex: au poteau rouge à quelques m de vous) il faut y croire et être déterminez (ne baissez pas les bras et travaillez-y) … presque arrivé au poteau rouge imaginez clairement l’arrêt dans votre tête – une fois arrivé au poteau, imaginez alors que vous jetiez une ancre au sol (gardez vos rênes ajustées et fermez votre main (et non vos doigts) dessus simplement un laps de temps… une seconde ! refermez encore votre main si votre cheval ne saisit pas, pas plus d’une seconde! …) Par écris, c’est difficile de parler de cela, surtout que comme je l’ai pratiqué fût un temps… Tout un tas de clés rentraient en compte. N’hésitez pas à me tenir au courant ! Vous y arriverez. Il faut persévérer… C’est certain. Bon courage, à bientôt je l’espère !

  15. Waw quel article! Merci d’avoir écrit tout ça, parce que sincèrement, tout ceux qui l’ont lu entièrement on dû se rendre compte de plein de choses, j’en suis sure. Même ceux qui montent en cordelette ! J’ai pris le temps de tout lire et je ne suis pas déçue de cet article, bien présenté, bien expliqué..
    Franchement, à lire !

    • Bonjour
      Navrée du retard. J’espère que vous avez trouvé la bonne ennasure. Mais pour vous aider, du souple, du large et du plat sont conseillés pour que votre cheval trouve une muserolle confortable.

  16. Bonjour, j’étais à la recherche d’aide pour utiliser le bridon sans mors que j’ai acheté récemment et je suis tombée sur votre article : très intéressant!!! je travaille depuis plusieurs mois avec ma jument pour pouvoir monter sans mors en toute harmonie suite à des difficultés que nous avons rencontrés. J’ai donc pris l’équitation différemment et nous travaillons encore plus ds le sens du relationnel et de la confiance. J’ai donc voulu acheter un bridon sans mors en cuir plat (sans corde surtout) et malheureusement je n’ai pas vu votre article avant. Je viens de le recevoir et j’étais étonné du montage de la muserole. En effet, c’est un Bridon sans mors à effet Scawbrig. Que pensez vous de ceci?
    Je vous remercie pour votre réponse
    Delphine

  17. Bonjour,
    Je commente encore plus tard que les précédentes 🙂 Mais j’espère peut être trouver quelques réponses ou du moins avancer dans mes recherches…
    Je ne me suis jamais remis en question sur l’utilisation du mors ni même l’effet que ça pouvait engendrer…
    Aujourd’hui je me retrouve avec ma jument de 14 ans, qui tousse des que je la monte (mais uniquement) alors les diagnostics ont été dans un premier temps de l’asthme pour être au final le déplacement du palais mou ( sans avoir vu mon cheval) donc dernière chance de pouvoir la monter: l’opération!
    En recherchant toutes les causes possible, je suis tombé au fur et à mesure sur votre article…
    Le mors, d’après des chercheur pourrait être la cause de ce trouble et cet handicap… Personne n’est en mesure de me répondre et je reste persuadé qu’il existe un autre moyen de la soigné et notamment de la monter sans mors… Reste à trouver la bonne bride…
    Connaissez-vous des cas similaires? ou tout simplement ce problème?
    Je vous remercie!
    Et peut être à bientôt

    • Bonjour Fuera,

      Je ne connaissais pas ce souci chez les chevaux, mais effectivement, peut-être pouvoir déjà la soulager à la monte en essayant la bride sans-mors (un side pull à muserolle plate en cuir) Cheval au Naturel, néanmoins.

      Tenez moi au courant,
      @ Bientôt

      • Bonsoir,

        Après avoir essayer le filet micklem Rambo, jai remarqué que ma jument ne toussé plus… Tout se confirme donc, le mors est un réel problème pour sa santé… Je la monte en hackamors, car en side pull ou autre elle est malheureusement très dangereuse, j’essaierai quand même de la travailler de cette façon du moins nous apprendre à toute les deux… Merci beaucoup pour cet article qui m a beaucoup aidé !
        Bonne soirée 🙂

  18. J’ai testé le Bitless Bridle de Nuturla sur de nombreux chevaux lors de transhumances avec Pierre Enoff dans les Pyrénées (equi-libre.fr). Je l’utilise depuis plus de trois ans avec ma jument pieds nus. Il est parfait. Le Circle X TM sous la gorge atténue l’effet du croisement et répartit équitablement les pressions. Il améliore la relation et les performances du cheval qui comprend immédiatement les points de pressions sans aucun stress ni douleur.
    https://www.nurturalhorse.com/about-nurturals/properly-fitting-the-bitless/

  19. Super article je monte très souvent mon cheval en licol plat j’en ai un deuxième qui va arriver il est monté sans mors aussi lais en licol etho je ne repasserai au mors sous aucun prétexte bien qu’il arrive encore qu’on me regarde de travers pour sa ^^

  20. super article très instructif, détaillé, chapeau!
    Perso je me suis fabriqué mes bridons sans mors pour les juments, voir ici, parmi plusieurs réalisations:
    https://get.google.com/albumarchive/114713698990099166283/album/AF1QipNm2asFRfweOz8MGeIELHToAXTh_YUxql3zbn3y

    La 1ère sur cheval blanc est avec une sous-barbe en corde, ensuite j’ai amélioré l’idée sur un bridon western (cheval bai) en retouchant l’article acheté. Croisement en sous-auge, d’où un meilleurs maintient et une plus grande latitude de baillement chez le cheval. Au choix on peut y rajouter la sous-barbe pour une utilisation « sportive », mais en balade je ne la mets pas. Le cheval est un SF croisé appaloo, gros gabarit, donc ma muserolle est trop courte par contre.

  21. Bonjour,

    Dans la partie sur les hackamores tu n’a pas évoqué les flowers ou les roues de la fortune, donc si tu as cinq minutes et veux bien me donner ton avis dessus s’il te plait 🙂
    Mon side muserole large convient mais je regarde un peu ailleurs !

    Je rajoute aussi que parfois lors du passage sans-mors, même si la relation n’est pas encore là, si on est sur un animal qui se braque à la moindre pression, tension, rien qu’enlever le mors peut faire des miracles ! Sur ma dp lorsque j’ai transitionné nous n’étions pas encore proches, je n’ai commencé le clicker et toute sa philosophie (donc pas de R- horsemanship) qu’après, ce qui nous a considérablement rapprochée, or dès la première séance sans mors la différence était là ! Rien que de lui laisser de la liberté. Mais la seule séance en licol corde elle a dit merde, préférant le licol plat, braquée dès qu’elle a senti la corde sur sa tête. Très sensible la demoiselle… (ça embête les autres mais cette jument est plus précise qu’une fourmi en rênes très très longues alors que dès que l’on met du contact… Elle se braque). En tout cas je pense que tous, le cheval fuyant la pression par nature et ne l’appréciant pas, sont soulagés du sans-mors et qu’ensuite avec plus ou moins d’éducation conjointe on peut tous les monter sans-mors.

    Et un problème d’équilibre ne se règle pas avec un mors… (comme je l’ai vu dans les commentaires, une personne avec un peu de mauvaise fois). Je sais que vous le savez mais je ne.pouvais pas m’empêcher de réagir même si l’autrice de ce premier commentaire ne lira pas le mien.

    Cordialement,

    • Sensible mais c’est toujours rassurant d’avoir à faire à un cheval qui n’a pas peur de «parler». Si le cheval se braque lorsqu’on met de la «pression», c’est peut-être que ta demande était trop longue (c’est à dire que tu y mets trop de résistance), les horsemen disent qu’il faut céder lors de la bonne réponse… c’est une méthode. Je pense qu’il faut demander et céder immédiatement. Une bonne part de la réponse du cheval viendra aussi de notre pensée en image…

      • Peut-être, toutefois, c’était une période un peu transitoire, je n’ai pas vraiment passé beaucoup de temps dessus, je suis ensuite passée en renforcement positif/clicker training. C’était une pression courte du bout des doigts, elle n’est pas absolument braquée chaque fois et le contexte joue ( jument de club qui habituellement rencontre justement beaucoup de pressions, beaucoup de résistance, etc.) donc je pense que même une personne avec beaucoup d’expérience du horsemanship aurait eu du mal à la gérer avec la pression. Je ne faisais que constater/témoigner pour la pression, je n’ai pas de soucis avec cela autrement, je ne souhaite pas l’appliquer et hors du travail à pieds (lorsqu’elle est inévitable) ou en travail monté je l’applique encore, elle la supporte plutôt bien, il suffit d’être justement dans un timing très précis avec elle et toujours avec une grande légèreté. Cependant… Elle préfère sans pression. Je pense également que des parfois au-delà des compétences de l’individu, certains chevaux y sont plus sensibles, la supportent moins, même entre eux.
        Je suis d’accord, pour le cheval qui n’a pas peur de « parler ». je suis plutôt dans l’idée qu’au contraire c’est plus un travail à la pression qui aurait tendance à les faire se taire ou diminuer leur parole, et j’étais justement heureuse qu’elle ose parler en réagissant, plutôt que se taire… C’est ce qui m’a fait progresser jusqu’au clicker et sur le chemin de la suppression de la pression, de l’équitation centrée/isopraxie, de plusieurs longues réflexions et réalisations.
        Sur les images mentales j’aimerais bien en savoir plus, je l’ai la pensée en image (plus qu’un peu), l’équitation centrée utilise les images mentales (pour soi) mais je me demandais, si on veut les utiliser pour « communiquer » avec l’animal, comment cela se passe-t-il plus précisément ? Si c’est ce à quoi vous faisiez référence. Je n’ai pas trop creusé de ce côté d’utiliser l’énergie, le flux, la pensée en images dans un rapport de communication à autrui. Je pense plus (et connais plus) à la cognition, les théories de l’apprentissage, la gestion de l’espace et des émotions. Donc je serais ravie d’approfondir ces sujets ! Auriez-vous une référence qui en parle s’il vous plait ? Au moins de la pensée en images appliquée avec le cheval.
        Enfin, je pense que c’est normal qu’un cheval se braque à la pression, quelle qu’elle soit. En tout cas qu’il y réagisse, peut-être pas qu’il aille jusqu’à se braquer, néanmoins qu’il n’apprécie pas et soit moins détendu que sans. Je n’irais cependant pas plus loin, je ne souhaite pas partir dans un débat sur ce point. Ce n’est pas contre vous, c’est juste que… je suis un peu fatiguée de l’avoir ce débat.
        En tout cas, merci d’avoir répondu, vos articles ne sont pas très récents et je ne pensais pas obtenir de réponses. J’espère que depuis les articles vous avez continué à vous épanouir et progresser sereinement avec votre cheval ^^

  22. Le cheval en likorne, c’est le mien! Godasil Narbor, pur sang arabe d’endurance de 17 ans aujourd’hui, monté exclusivement en likorne depuis 10 ans.

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