Dompter les peurs de nos chevaux…

… ça passe déjà par nous ! 

Il faut être calme et déterminé afin de rassurer nos chevaux oui mais…

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Nous sommes tous confrontés aux réactions d’un équidé effrayé, curieux, méfiant de par son instinct de « proie ». Que ce soit pour une bouche d’égout, un arbre, une branche, un grain de sable ou même comme certains cavaliers aiment les appeler « les fantômes« , comme ils ne perçoivent pas ou ne comprennent pas les frayeurs de leur chevaux «Mais arrête là! Y’a aucune raison d’avoir peur!», ils adoooorent blaguer (et croire!) que le cheval a peur de son ombre. Ce qui est forcément faux, puisque si votre compagnon est sur l’œil, c’est qu’il y a forcément une raison, que vous ne l’entendez, ou ne la voyez pas… il y en a une.

Le nez plongé dans les bouquins à la recherche d’extra-exercice dit de « désensibilisation », nos chers petits cavaliers cherchent au mieux à avoir un quadrupède qui n’aie peur de rien, il devrait pouvoir traverser le carnaval de Rio sans bouger une oreille. Les gens recherchent donc à désensibiliser au paroxysme de la zen-attitude pour avoir une confiance aveugle en leur poney.

Malheur ! En réalité, je pense que psychologiquement le cavalier cherche à assurer le sport dangereux qu’est l’équitation, certes, c’est très bien d’avoir un cheval qui n’a peur « de rien » comme certains le sous-entendent; mais à trop en vouloir… nous avons tendance à percevoir cela comme une évidence, et une exigence en oubliant parfois que nos chevaux ont LE DROIT d’avoir peur;  les moindres faux-pas sont peu pardonnés. Le « cheval sûr » est apprécié et recherché des cavaliers – peut-être qu’au final le fait d’avoir un mors et un certain contrôle (illusion +++) sur l’équidé ne suffit plus à se rassurer, il faut donc avoir en plus, une grosse peluche que l’on pourrait tripatouiller, et bousculer dans tout les sens sans qu’elle ne bouge jusqu’à en oublier que nous vivons en harmonie (logiquement) avec un être-vivant, et c’est ce qui fait la beauté de notre passion.

Alors nous voilà partis pour nous armer de notre stick où l’on accroche un sac plastique (dans la plus part des cas) qui produit un bruit fort désagréable (en plus!), et qu’en plus de cela, c’est cadeau mon poney,je te le passe sur tout le corps, et je te tiens!

Selon les méthodes (approche-retrait) – ou – approche et retrait que lorsque le cheval ne bouge plus (donc situation d’inconfort et de confort pour récompenser

 

Et c’est kikékontent?

Tout le monde, surtout vous, mais pas votre gros poney !

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Merci Linternaute.

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Merci Larousse. 

Dans ce cas…

Les deux termes visent les mêmes finalités, mais le chemin pour y parvenir est différent!

  • Quelles en sont les différences

Le but de la désensibilisation est d’étouffer (c’est le mot) toutes sensibilités auprès de quelconques objets ou situations.

Et celui de l’habituation est justement d’habituer le cheval à quelconques objets, ou situations.

Lors de la désensibilisation, le cavalier au sol tient le cheval au bout d’une longe. Les premiers actes ont pour buts de « toucher » le cheval de partout… afin qu’il accepte que nous le tripotions, fermement tenu au bout d’une longe, les cavaliers présentent l’objet « dans le vide » près du cheval. Jusqu’à ce que Pompon se laisse gentiment toucher avec notre stick, nos mains, une longe, un licol, une fleur ou une casserole…etc. (Notre imagination va parfois, au delà de nos limites). Un exemple d’exercice : La célèbre bâche au sol!

* Pourquoi emplois-je le « de force » ? Parce que le cavalier va tout faire de manière à ce que le cheval passe cette bâche, je pense notamment à Monty Roberts. Le cheval passera la bâche parce que l’homme l’y poussera dessus (cheval qui n’aura pas le temps de réfléchir)  –  (endroit clos, cheval en liberté mais l’homme y mettra l’énergie qu’il faut, jusqu’à restreindre son espace ou accroître l’objet (déplier la bâche) )

La désensibilisation peut être brutale psychologiquement – cependant beaucoup de cavaliers ne distinguent pas la différence entre l’habituation et la désensibilisation. La désensibilisation n’est qu’une illusion qui engourdit la réflexion et les réactions du cheval. Il y a deux problèmes que l’on peut encourir avec la désensibilisation :

♦ Le cheval aura toujours peur de l’objet ou de la situation dont il sera question, une sorte de couperet d’émotion… si ce n’est que le lendemain vous pouvez retenter de faire les mêmes exercices que vous remarquerez que le cheval sera effrayé de la même situation que la veille, ou bien, contrairement au premier « soucis », comme l’on peut en croiser dans les clubs équestres (énorme cliché véridique)

♦ Le cheval peut être à côté d’un bombardement  il ne bougera pas d’une oreille, sera t-il pour autant bien dans sa tête, et serein ?

La position des oreilles, les naseaux, l’attitude, les tensions, et même les yeux de vos chevaux sont souvent de bonnes indicatrices « mentales » (qu’importe le degré d’extériorisation, le cheval peut faiblement vous signaler son malaise)  –  pour les cavaliers les plus sensibles, nous pouvons même ressentir une telle tension que le cheval nous renvoie, qu’elle en est déroutante !

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Crédit photo : chevalpassion.com

Les fondements d’une équitation basée sur le respect de l’animal ne sont pas synonymes avec un quelconque étouffement du mental et des réflexions équines, l’important est d’avoir un cheval en qui nous pouvons avoir une once de confiance, et qui est serein aussi bien mentalement que physiquement.

Ne pas attacher le cheval, ni le tenir en approchant un objet terrifiant en sa direction et qu’il est dans l’incapacité de fuir. Plus un cheval se sent tenu et retenu, et plus il stressera.
A la rigueur, ce qu’il serait plus éthique de faire lors de la désensibilisation, c’est bel et bien de lâcher son cheval. L’approche-retrait pourrait très bien se faire en donnant au cheval la possibilité d’analyser et de trouver le moyen de choisir le chemin qu’il souhaite emprunter. Puisque la désensibilisation peut être également vu comme un apprentissage de l’objet qui fait peur, mais également développer une confiance en l’homme. Parelli semble le développer, approche-retrait pour “montrer” au cheval que près de nous, il ne risque rien. 

Eviter de travailler dans des espaces restreints – Plus l’espace est petit – plus cela à tendance à inquiéter le cheval.

Ne pas exercer une pression jusqu’à ce que le cheval vous donne sa bénédiction (=cède)  (ça n’existe pas sans contrainte) comme par exemple le cheval qui a peur du pulvérisateur –  du « pschit-pschit » plus communément appelé; qui consiste à ne pas arrêter de « pschit-pschiter » au bout de la longe un cheval affoler, aux yeux révulsés… et à côté, un cavalier au rire machiavélique (ok, légère hyperbole) qui attend que son cheval cède pour arrêter tout « pschit-pschitage » ! Si vous m’suivez toujours !

– Ne pas frapper un cheval qui a peur, ni le disputer ! On ne vous dispute pas lorsque vous sautez en l’air à la vue d’une araignée pourtant certains trouvent cela surjoué et futile ! Respectez votre cheval ! – Ne pas être impatient. L’impatience ne prône pas le calme, au contraire.

Le but de l’habituation est de laisser le cheval gérer ses émotions face à certaines conditions et certains objets, mais sans les lui imposer directement auprès de lui (mais bien indirectement!) Libérez-vous d’un poids, lâchez votre cheval dans un endroit suffisamment grand afin qu’il puisse fuir sans « limite »… le mieux c’est de pratiquer cela dans un endroit de confiance comme sa pâture. (Non pas son box, j’insiste!)

Athéna et son pote cheval découvre le parapluie, et peuvent fuir à tout moment. 

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Le cheval pourra alors gérer sa curiosité et/ou sa peur face à un objet « intrus » et inconnu à son bataillon, il pourra fuir, et s’en approcher comme il l’aura décidé. Le cavalier ne fera qu’imposer l’objet dans son espace de travail – ou de vie.

Il est important de ne pas obliger le cheval à se laisser toucher/frotter/tapoter ou à rester immobile lors d’une quelconque manipulation… si il n’est pas serein.

De plus, il faut absolument s’ancrer dans la tête, qu’une chose banale et inoffensive pour vous, peut être vue différemment par votre cheval. Il a le DROIT d’avoir PEUR, même si vous trouvez cela « surjoué » ou « ridicule » … Il doit pouvoir comprendre et savoir qu’il peut s’enfuir (j’insiste!) dès qu’il se sent en « danger », ou qu’il peut aller à l’encontre de la situation que lorsqu’il se sent assez en confiance.

«Lors d’une balade lorsque je tiens mon cheval au licol (ou autres) – (à pied ou sur son dos), et qu’il a peur de quelque chose; que dois-je faire?»

  • Il faut que le cavalier soit calme, et qu’il relativise. Mon professeur dit toujours dans n’importe quelle situation : Ce n’est pas grave. Cela calme le cavalier, et de ce fait le cheval.

Les chevaux sont des éponges, ils ressentent tout. Ce dont vous ne vous doutez même pas, et ce que vous ne percevez pas en vous, ni à l’extérieur, ça les touchent de plein fouet.

  • Lui donner des rênes/de la longe! Plus vous vous crisperez, et plus vous vous raccrochez à vos rênes et plus votre cheval va se sentir enfermé et de ce fait, il va stresser… pour bien souvent, mal finir.
  • Laissez le réfléchir, analyser ; Trop souvent nous nous faisons berner par des « on dit » inutiles et ridicules – laisser un cheval analyser une situation c’est écrire son testament. C’est faux, lorsqu’un cheval pointe les oreilles en avant et n’ose plus avancer, est pré-occupé par un bruit, une odeur, ou un extra-terrestre – rassurez le, en demandant de repartir SEULEMENT lorsqu’il est dans la possibilité de s’élancer. Une oreille qui pivote, une reprise de « broutage ». Ne cessez pas de le rassurer, soyez calme, privilégiez les grandes caresses et la voix. Une voix calme, posée et a tendance grave rassure les chevaux. – Lire : Quand le cheval a peur – V de Saint-Vaulry
  • Restez parfaitement calme ! Vos chevaux sont vos miroirs !

En longe, vous pouvez passer cela sous forme d’apprentissage ludique même si votre cheval est licolé. Si il témoigne de la curiosité (interloqué par une situation et/ou un objet – ou/et oreilles en avant -ou/et  forte respiration peut-être même du stresse gérable) – Essayez d’aller « toucher » vous-même l’objet tout en faisant attention à respecter la distance que souhaitera garder votre cheval avec l’objet qui fait très peur – rassurer énormément et par la même occasion lui proposer de toucher l’objet une fois que le cheval est consentant, comme le beau Tatoo. « Touche le monstre» comme dit dans le livre d’Hélène Roche!

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Les étapes d’une habituation à la bâche avec Ulan! 

Attention ! Chaque cheval est différent et réagit à sa propre mesure ! L’habituation c’est l’adaptation d’un « corps étranger » dans l’environnement équin, chaque cheval possède son rythme d’habituation, sa capacité à s’habituer dépend de la manière dont on a pu lui faire assimiler les choses (traumatisme, habituation au rythme de l’équidé, etc.) L’objet en lui même peut être effrayant vis à vis du cheval, mais ce qu’en fait l’homme peut tout autant l’être. (Exemple, un bâche mobile, un cravache qui claque) 

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L’installation de la bâche dans une pâture.

Ulan broute tranquillement tout en se rapprochant de l’objet inconnu.

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Il montre son intérêt pour l’intrus.

Garde une certaine distance.

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Tente de s’en rapprocher.

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Un poil plus confiant il met le bout du nez dessus!

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Et même un antérieur !

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Pour finir pour s’élancer dessus.

L’habituation est un premier « palier » qui est néanmoins extrêmement important puisque cela relève de l’intégration de l’objet – l’intérêt positif que trouvera le cheval face à l’objet – l’acceptation de l’objet dans l’environnement équin, elle modèle également son apprentissage (l’habituation est liée à celui-ci). Les récompenses sont importantes, et favorisent l’apprentissage et la motivation.

L’article n’a pas pour but de dénigrer un apprentissage en particulier. La fonction de l’article est de reconnaître un apprentissage plus efficace, doux, mais où la patience est de rigueur (elle n’est malheureusement pas donnée à tout le monde et parfois il n’est pas facile d’avoir la créativité et la possibilité de faire de l’habituation…). Bien que je pense que l’habituation, même si elle s’adapte aux nécessités et à la physiologie de chaque cheval : peut prendre du temps. La désensibilisation peut être du temps de perdu (dénuer les sens) mais ne permet pas ou peu de réellement habituer le cheval à l’objet mais plutôt de lui sectionner sa sensibilité vis à vis de certaines choses. (J’y vois une certaine lobotomisation, en quelque sorte! Oui! Je sais, je suis obsédée par le mot : Lobotomiser!)

Habituation : Dispositif établi dans le pré de Vida, parfaitement sereine !

Elle gère son adaptation seule !

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Les chevaux ont le droit d’avoir des craintes, cela résulte de leur nature – tout objet non-identifié est inquiétant !

Il n’y a pas de petite peur, il n’y a qu’une grande ignorance. Le cavalier a pour but de rassurer l’équidé. Plus il le mettra dans une situation délicate, plus le stresse du cheval montera, et moins il aura confiance en son cavalier. Frotter une bâche, un pull, un licol, un ballon, une cravache ou un cerf-volant sur votre cheval alors qu’il les craint, et d’attendre qu’il ne bouge plus une oreille; ne fera aucun miracle! Ignorer les peurs de son animal, c’est construire sa relation homme/cheval sur de très mauvaise base. Enfermer un claustrophobe dans une boîte à chaussure ne mène nul part si ce n’est créer des traumatismes. Il en est de même pour votre cheval. Faire un garrot sur la partie « réflexion » du cerveau de son cerveau, n’est pas une solution! Bien au contraire!

Ces chevaux battus avec une cravache, ou une badine…ces cavaliers qui cherchent à ce que les chevaux en soient indemnes …et n’y réagissent plus; ça n’existe pas ou peu, si ce n’est que dans vos romans à l’eau de rose ou dans vos séries TV cavalière sur Gulli. Il y aura toujours une appréhension dû à un objet servi pour battre malgré une habituation, désensibilisation, lobotomisation, etc… Il peut y réagir moins, reprendre confiance mais l’animal n’efface rien. Tout comme l’être humain.

Nous partageons de nombreuses choses avec nos chevaux, ils nous font vivre des choses incroyables parce qu’ils décident de nous les offrir (lorsque nous entretenons une relation juste et respectueuse) … Nous partageons également les mêmes états d’âmes, de ce fait nous n’avons aucune excuse à l’incompréhension qu’un cavalier peut avoir à l’égard d’un cheval. De ce fait, comprendre que son cheval puisse craindre l’incompréhensible pour l’homme… c’est avancer avec toujours plus d’humilité vers une relation au plus près de son équidé. Une main sur l’encolure, une voix grave, douce et rassurante, avoir la patience d’écouter et de voir ce que notre cheval nous dit… C’est avoir la fierté de constater que l’on mérite un petit peu plus à chacun de nos pas, ce que l’on vit avec notre cheval…  

Cependant,  il est vrai que d’après Hélène Roche appuie l’amalgame d’un mot, une définition et d’une action. En effet, page 156 et 157, Hélène Roche nous parle ouvertement de ce sujet tabou en mettant les pieds dans le plat, et en mettant des mots sur cette fameuse désensibilisation que tout le monde fait, mais dont peu de gens comprennent l’action et les répercutions.

Pour la citer en long et en large, selon elle ; Pour les scientifique la désensibilisation est une exposition graduelle à un stimulus qui pourrait être effrayant MAIS, sans jamais atteindre le stade d’une quelconque manifestation de peur chez l’animal. 

En revanche, en équitation dite éthologique, la désensibilisation regroupe plusieurs techniques.

○ L’approche – retrait : on supprime le stimulus effrayant lorsque le cheval s’immobilise → c’est du conditionnement opérant par renforcement négatif. Le cheval apprend que tant qu’il bouge, il est ennuyé par un objet dérangeant voire effrayant (ex. sac plastique). 

Là où ça devient intéressant, c’est lorsque Hélène parle d’immersion à la place de désensibilisation.

Secouer en permanence le sac jusqu’à temps que le cheval ne bouge plus, c’est de l’immersion. Dans ce cas, l’absence de réaction n’est nécessairement pas liée à un apprentissage, mais peut être de la résignation, quoi que le cheval fasse, impossible de fuir. Il abandonne sa recherche de solution et devient passif. 

Conditionner OU immerger, la différence repose sur le dosage du stimulus effrayant. Crucial mais délicat, on prend donc très vite le risque de basculer dans l’immersion et d’occulter l’apprentissage. 

Source : Motiver son cheval Clicker training & récompenses. Hélène Roche ©

16 réflexions sur “Dompter les peurs de nos chevaux…

  1. Je suis tes articles depuis maintenant un petit bout de temps et c’est a chaque fois un réel plaisir de lire les nouveaux. C’est une belle leçon d’humanité qui j’espère pourra insiter beaucoup de personnes a acquérir une patience dont très peu s’arme. J’ai moi même appris a l’être avec mon cheval face a ces nombreuses peurs, j’ai appri a l’écouter et le comprendre et c’est sur une bonne base de confiance que maintenant il m’offrele bonheur de me suivre dans ma découverte du monde.
    Je te souhaite de continuer a écrire avec une telle sincérité

    • Bonjour Marine,

      Je te remercie pour ton commentaire, ça fait plaisir de se savoir suivi et lu.
      Nos plus grands maîtres sont nos chevaux.

      Merci encore, et continue à avoir cet état d’esprit avec ton compagnon !

  2. Bravo et encore une fois, merci de la part des chevaux !
    Moi qui néglige mon blog, en ce moment (mais c’est pour la bonne cause, puisque que c’est parce que je me consacre à nos chevaux et stagiaires !), je suis extra-super ravie et inspirée de te lire ! Nous avons une belle communion de pensée : je pense donc tu écris ? ou, comme disait le palefrenier : «Je panse donc j’essuie…»

    Au plaisir de te lire, te relire et de te partager.

    Isabelle de Namaspamoos

    • Bonsoir Isabelle, et merci pour votre commentaire, ainsi que la fidélité que vous portez à ce blog.

      Je passe toujours faire un petit tour sur votre blog pour m’en mettre plein les yeux, vos curly sont superbes! Je suis déçue que vous habitiez de l’autre côté du continent lol!

      Ah c’est une grosse saison pour ton écurie?
      j’espère que tu trouveras le temps de nous remettre quelques photos et écris.

      Merci en tout cas cela me va droit au coeur… ravie de partager les mêmes pensées que toi!!!!

      Et pour reprendre ton autre commentaire, tu as absolument raison pour les chevaux, et j’ai pu en faire la mauvaise expérience. Pour toi, ça c’est bien passé ! Comme quoi ça ne marche pas toujours du bon côté ! Ravie que ce cheval ait trouvé la tranquillité !!!!

      De toute manière les chevaux sont ce que nous en faisons… bien souvent.. lorsqu’ils ne font pas ce que nous sommes.

      A très vite

  3. Ah oui ! Je voulais aussi rajouter un truc : si nos chevaux sont nos miroirs, ils sont aussi complètement connectés aux autres chevaux qui les accompagnent. Nous avons récupérée une de nos juments, récemment, car elle était «trop nerveuse, peureuse, difficile à contrôler» pour les très gentilles, mais aussi très débutantes personnes qui l’avaient adoptée. La jument étant partie de chez nous il y a de nombreuses années et alors qu’elle était encore toute poulinou, je n’avais aucune idée de son tempérament. Une fois à la maison, la jument s’avère extrêmement calme et posée, curieuse, pas effrayée par les monstres habituels (parapluie, bâche), ni par les excentricités de son cavalier (qui se couche, la tripote partout, se met à genoux sur la selle, balance les jambes, etc.). Montée toujours sans mors, à cru ou sellée, en manège ou en balade, elle est égale à elle même. Je l’utilise même pour les grands débutants, travail en liberté, au sol et en selle… elle est limite paresseuse !

    Par contre, son ancien compagnon cheval était une bombe. Nerveux, réactif, sur l’oeil… il avait beaucoup plus d’expérience sous la selle (dressé « aux boutons » comme on dit ici), donc la « logique » voulait qu’il serve de cheval de tête et de maître à la gentille jument… Que ne faisait donc que calquer les réactions de son prof ! Comme elle n’était pas formatée comme lui, elle répondait moins aux ordres.

    Quand nous sommes allés la chercher, elle avait zéro notion de politesse essentielle au sol. Elle était adorable et câline, mais faisait ce qu’elle voulait. 20 minutes de travail au sol ont eu l’effet d’un coup de baguette magique : jument zen, qui respire, soupire et baille avec moi. Attentive et rassurée.

  4. Bonjour !

    Ton article est très intéressant mais tu confonds le terme « désensibilisation » avec celui « d’immersion » !

    Voilà la définition scientifique de la désensibilisation : c’est une exposition graduelle à un stimuli qui pourrait être effrayant sans jamais attendre le stade où le cheval manifeste des réactions de peur.
    Cela revient à ce que tu nomme « habituation » dans ton article, mais le terme exact est bel est bien désensibilisation !

    Après, il est vrai que les « chuchoteurs » nomment leur technique « approche-retrait » comme étant de la désensibilisation mais ils se trompent de terme. Ils font en fait de l’immersion ! C’est à dire ils submergent le cheval avec ce qui lui fait jusqu’à ce qu’il ne réagisse plus…

    Ce serait bien que tu corrige ton article afin que les gens qui le lisent rétablissent enfin la vérité entre désensibilisation et immersion 🙂 Et préciser que les chuchoteurs se trompent de mots (comme souvent ^^).

    • Bonjour,

      C’est gentil.

      Je prends le terme médical désensibilisation, puisque pour moi il me parle en tant que tel. Et il est employé partout. Le fait d’approcher un objet qui créer la peur, jusqu’à ce qu’il n’y réagisse plus, dans le monde du cheval c’est comme cela que tout le monde l’y nomme. Même si selon toi, c’est inexacte 😉

      C’est vrai que c’est toujours bien d’avoir les bons mots, mais il est aussi bien que les gens comprennent les termes employés partout, et pour tout.

      Où tiens-tu ces infos, Mathilde, ça m’intéresse! 🙂

      • Même si tu le prend au sens médical tu te trompe ^^
        Parce qu’au sens médical et éthologique c’est le même principe :
        Prenons l’exemple de l’allergie : on expose le corps à une toute petite dose d’allergène, assez pour que le corps s’y habitue, mais à si petit dose que cela ne va pas provoquer de réaction allergique 🙂

        C’est normal que tu veuille que tout le monde te comprenne, mais utiliser un terme erroné seulement parce que « tout le monde le dit » n’aide pas vraiment les gens. Donner la vraie définition en début d’article c’est rendre service à la vraie éthologie et aux lecteurs 😉 Quitte à leur apprendre quelque chose autant que ce soit quelque chose de « vrai » 🙂

        En résumé habituation = désensibilisation
        Mais « désensibilisation sauce approche-retrait » = immersion.

        Puisque cela t’intéresse : je tiens ces informations d’Hélène Roche, qui m’a appris cela lors d’un stage de clicker training (je confondais moi aussi les 2 expressions) Elle donne également ces différentes définitions dans ses deux livres « Comportements et postures » et « Motiver son cheval » 🙂

        Ceci dit je suis contente de lire ce genre d’article parce que je pense vraiment que l’approche-retrait zombifie les chevaux ! Mais cette technique est entrée dans les mœurs et elle est parfois utilisée par des amateurs d’une manière bien désastreuse… ^^’

      • Merci pour tes connaissances, j’ai le livre d’HR aussi, j’ai d’ailleurs commencé. J’essaierai de modifier en écrivant un petit paragraphe à la fin. 🙂

  5. Merci pour vos conseils, ils me rassurent car j’agis exactement comme vous le décrivez ce qui me vaut beaucoup de réflexions désobligeantes de propriétaires plus expérimentés que moi. Ils ne parlent que de respect, dressage, avec des actions plutôt agressives à mon goût. Je possède un irish cob de 4 ans, pendant nos ballades je le laisse tout sentir, je lui parle beaucoup, le félicité énormément et je n’emploie jamais la brutalité, c’est un plaisir de prendre le temps de le voir s’émerveillé devant n’importe quoi. Au fil du temps nous avons développé un lien impossible à vous décrire même l’osthèo en est restée surprise. La désensibilisation se fait pour nous tous les jours au hasard de nos ballades en main ou montée, pourquoi vouloir absolument un cheval parfait mais mal dans sa peau.
    Bref, je me sens un peu marginale dans la pratique mais mon bébé et moi ne faisons qu’un, alors tant pis pour les mauvaises langues car les résultats sont là!

  6. Encore plein de bon sens ! Je prend mon temps avec mon cheval est un très grand peureux ! Je suis patiente avec lui, mais des fois j’avoue qu’il me les brise, car il lui arrive d’avoir peur « de rien ». Mais rien du tout !! Mais bon je fais avec ! J’ai commencé avec lui les séances de Touch-it, j’espère que ça fonctionnera avec lui ! 🙂

  7. Je viens de découvrir vos articles j’adore… Je vois que j’ai beaucoup à apprendre… vous êtes d’où ?

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